1er mai. Demain et comme chaque année, c'est la Fête internationale du travail. L'Organisation internationale du travail (OIT) a, de son côté, décidé de faire du 28 avril de chaque année, soit deux jours avant le 1er mai, la «Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail». Voilà qui explique pourquoi la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés) a choisi de publier, samedi dernier, le bilan des accidents de travail en 2017. Pour le bilan de 2016, la caisse avait traîné un peu les pieds. Elle ne l'avait communiqué qu'en novembre 2017. Cette petite remarque faite pour marquer le progrès réalisé en la matière, passons maintenant au fond du problème. Mme Fatiha Tiar qui est directrice de la prévention des accidents à la Cnas nous apprend qu'en 2017 un peu plus de 48 000 accidents ont été déclarés à la Caisse. Un chiffre qui ne veut rien dire s'il n'est pas opposé à un référentiel. Pour le placer dans une échelle de valeurs, il faut savoir que l'OIT (Organisation internationale du travail) fait état de 317 millions d'accidents de travail qui se produisent chaque année dans le monde. Dès lors le nombre d'accidents en Algérie est à relativiser tout en continuant à oeuvrer sans cesse à sa diminution. Car derrière ces accidents il y a des morts. Dans le monde et chaque année, l'OIT recense plus de 2 millions de morts, soit d'un accident de travail ou d'une maladie liée au travail. Chez nous, ils sont un peu plus de 500 morts chaque année avec une certaine «stabilité» constatée. Comparés au reste du monde, ceschiffres perdent de leur charge tragique dans notre population active. Il n'en demeure pas moins qu'ils seront toujours des morts en trop. A la Cnas on en est tellement conscient que Mme Tiar a également annoncé «le lancement à partir du 3 mai prochain d'une campagne nationale de sensibilisation sur les principaux équipements de protection individuelle dans le milieu du travail sous le slogan «Equipements de protection individuelle, obligation pour l'employeur, droit pour le travailleur». Ceci en plus des programmes de formation en matière de prévention de risques professionnels organisés chaque année par la Cnas. Ce qui autorise à un peu d'optimisme. Car et pour le SG du ministère du Travail, Mohamed Khiat, le nombre d'accidents de travail a baissé chez nous de 15% durant les cinq dernières années. Et que les inspections et contrôles dans les entreprises en matière de prévention des risques s'effectuent sans relâche. Les secteurs les plus exposés sont le BTP, les services et la métallurgie. Nous sommes face à un dossier lourd à gérer car et au-delà des morts que nous avons cités plus haut, il y a des blessés dont nous n'avons aucun chiffre. Sauf celui de la surdité qui représenterait 25% des maladies professionnelles comme l'a précisé Mme Tiar. Avec un impact économique annuel de «2,5 millions d'indemnités journalières» payées par la Cnas. Avec une pensée particulière pour les travailleurs de l'économie informelle dont personne ne sait rien. Ni de leur nombre. Ni de leurs accidents. Pour eux, demain est une journée comme les autres!
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Posté Le : 30/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zouhir MEBARKI
Source : www.lexpressiondz.com