Algérie


De l'Occident, puissance dominante aujourd'hui, il est dit que le nationalisme est une mauvaise idée. Ce qui peut se comprendre de son point de vue, au 20ème siècle, ces frontières européennes ont produit près de 100 millions de morts. Mais du côté Sud, le nationalisme a généré l'inverse chez les colonisés ; les libérations. Sauf que les temps ont changé depuis, du monde et nation, on est arrivés à région puis quartier, puis à soi-même, télévisions et consumérisme, mode et médias, martelant l'idée que l'émotion individuelle est supérieure à la réflexion collective. Par effet de zoom, l'Histoire s'est recentrée, y compris ici où aujourd'hui on crie Tamazight sans savoir ce qu'il y a dedans, demandant sa généralisation à l'échelle nationale tout en revendiquant l'indépendance, ce qui est un non sens. En quelle langue enseigner à Adrar ou Blida, en Targui, Chaoui, Zénète ou Kabyle 'Ce n'est pas important, seul compte l'effet de zoom, chacun a raison sur tout le monde, tout en rejetant tout le monde. La vision globale a disparu, l'émotion est suprême, celle du Moi, étant entendu que dans les réseaux sociaux, symbole final de la modernité démocratique, chacun peut crier sa raison. Le zoom a fonctionné, il n'y a plus d'univers, de système solaire ou de planètes mais que des régions, que des quartiers et des personnes, qui ont raison. Oubliant que le nationalisme, le sacrifice des parents et un enregistrement planétaire de la cause ont libéré l'Algérie, le pays génère paradoxalement aujourd'hui des modèles inverses, même à plus haut niveau, celui de son propre président. Né au Maroc avec probablement une vision nord africaine, il est devenu ministre des affaires étrangères avec un regard international, et quand le temps a passé, a fini par nommer les enfants de son village au postes-clés, puis envisagé de placer son propre frère à sa succession. Le zoom fonctionne, de son refus d'être trois quarts président en 1999, il est prêt aujourd'hui à accepter d'en n'être que le 10ème.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)