Saisie de quatre containers de pétards
La direction générale des Douanes a suspendu, cette semaine, un inspecteur aux opérations de commerce, un agent de visite, un inspecteur liquidateur exerçant au niveau de l?entrepôt de Aïn Taya, ainsi qu?un agent transitaire. La décision a été prise à l?issue de l?interception, mercredi dernier, de deux containers de (40 pieds) de produits pyrotechniques à l?entrepôt, déclarés comme étant de la céramique. Ces derniers ont été interceptés à la sortie avec un bon à enlever, c?est-à-dire après avoir effectué les formalités douanières et le paiement des droits et taxes, a-t-on appris de sources douanières. Ils auraient été bloqués quelque temps avant d?être libérés sans contrôle physique. L?information a fait boule de neige dans la mesure où dans la même journée deux autres containers du même volume ont été interceptés à la sortie du port d?Alger avec un ordre de transfert vers l?entrepôt de Aïn Taya. Déclarés comme étant de la cramique, la marchandise s?est avérée être, une fois passée au scanner, des produits pyrotechniques, interdits à l?importation. Un scandale qui a poussé la direction générale des Douanes à réagir rapidement en ouvrant des enquêtes pour arriver au vrai importateur, puisque il s?avère que le registre du commerce avec lequel les pétards ont été importés n?appartient pas au propriétaire de la marchandise. La première décision des responsables des douanes a été de suspendre les agents défaillants dans cette affaire, d?autant qu?il n?est pas exclu que l?importateur réel puisse avoir des complicités au sein des structures de contrôle. Hier, un autre container de 40 pieds a été intercepté à la sortie de l?entrepôt de Aïn Taya, pour n?avoir pas été soumis au contrôle physique de la marchandise. Celle-ci a été liquidée (dédouanée) uniquement sur papiers. Pour l?instant, l?enquête administrative est toujours en cours, alors que des plaintes pourraient être déposées incessamment contre les mis en cause. Des réseaux bien introduits Une opération de recherches d?autres containers est actuellement en cours au port d?Alger et à l?entrepôt, du fait de l?existence d?informations sur une quantité importante de pétards déjà importés et qui attendent juste le moment propice pour quitter les enceintes portuaires. Ce genre de prises a tendance à se multiplier pendant cette période de l?année à quelques mois de la fête du Mawlid Ennabaoui, où le marché est inondé par les pétards. Les réseaux de trafiquants sont généralement bien introduits au niveau des services des douanes, notamment le port d?Alger et les entrepôts. Grâce à la corruption, ils « achètent » carrément la sécurité des convois de produits pourtant interdits à l?importation. Le mode opératoire a toujours été le même. Faire une fausse déclaration sur la nature de la marchandise, puis s?assurer que celle-ci ne passe pas par le scanner ou que ce dernier tombe en panne au moment où elle arrive. Des techniques très courantes, utilisées y compris par les réseaux de trafiquants de cigarettes, Marlboro-connexion, qui transitent par les grands ports d?Alger, d?Oran, d?Annaba et de Skikda. L?affaire des containers de pétards intervient quelques mois seulement après que les services de police de l?aéroport international d?Alger aient saisi la direction générale des Douanes pour se plaindre des agents qui organisent les filières de trabendo, en provenance de la Syrie, de la Turquie et de Dubai. En effet, l?on se rappelle que dans cette lettre, ils ont interpellé le premier responsable de l?administration douanière sur les pratiques de certains de ses agents, pris la main dans le sac par les caméras de surveillance, fraîchement installées dans le hall des arrivées. Une révélation qui a provoqué une série de réunions à la direction générale des Douanes, et a eu pour conséquence une surveillance accrue notamment des vols prisés par les trabendistes. Dimanche dernier, lors d?un barrage routier à Remchi, wilaya de Tlemcen, des gendarmes ont intercepté un douanier qui transportait dans sa voiture plus de 300 pantalons jean. C?est dire que le mal qui gangrène les instruments de contrôle, notamment les douanes, est de loin beaucoup plus profond. Les différentes politiques de modernisation de ses instruments pour lesquels des budgets faramineux ont été dépensés n?ont pour l?instant pas limité les pratiques des réseaux de trafiquants. Ces derniers continuent à avoir la complicité des agents pour inonder le marché de produits interdits à l?importation. Une situation qui interpelle les plus hautes autorités, car il y va de la santé des citoyens.
bn jour je veux savoir les mesures de sécurité dans un entrepôt sous douane privé svp merci
gharnouti youcef - responsable HSE - alger plage, Algérie
28/10/2012 - 44292
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Posté Le : 02/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com