Algérie

Zone rurale de la Commune de Béjaïa : Les associations se redéploient



Zone rurale de la Commune de Béjaïa : Les associations se redéploient
L'encadrement associatif de l'arrière-pays béjaoui tente laborieusement de remettre pied à l'étrier. La FAZORC, fédération regroupant les associations des 65 villages que compte la zone rurale qui s'adjuge les trois quarts du territoire de la commune, est, curieusement, entrée dans une hibernation qui aura duré plus de trois ans. Des « tiraillements » dans les rapports à la base seraient quelque peu à l'origine du bien visible assoupissement. Jeudi passé, l'envie de redynamiser la fédération s'est traduite sur le terrain par une assemblée générale qui a eu lieu au village Boukhiama. L'initiative émane de l'association de ce village et du bureau de la fédération (dont le mandat est arrivé à terme). Avec une pointe d'amertume, le président de l'association socioculturelle de Boukhiama, M. Braham Negro, motive une telle « réactivation » par le développement raté des trois douars composant la tribu des Mezzaia. Pour notre interlocuteur, l'éclipse de la fédération avait conduit à l'abandon par la commune et par les acteurs auxquels incombe l'inscription à des projets sectoriels. Il revient en ce sens sur « les tiraillements » qui ont été responsables de « l'inhibition de toute demande citoyenne ». Dans le sillage est soulignée une désolidarisation des cadres de la région qui, à bien des égards, auraient pu « tirer vers le haut l'action de la fédération ». En un mot, conclut M. Negro, « il n'y a pas eu d'incitation à la base » pour l'inscription de nouveaux projets et autant à la réalisation de ceux déjà inscrits.Aujourd'hui, de l'essentiel des débats qui ont marqué l'assemblée générale, on retiendra la volonté d'abord de rétablir les passerelles entre les associations, d'agir sur les erreurs de fonctionnement organique de la fédération et de réfléchir à de nouvelles orientations à même d'instiguer le désenclavement attendu. L'assemblée a, en substance, rappelé le rôle participatif joué naguère par la fédération. On reviendra entre autre sur la qualité des résolutions techniques qui avaient sanctionné les travaux d'un colloque organisé en 1996. Pour exemple, le PDR, le plan de développement rural, proposé et consulté par le Ministère de l'agriculture à l'époque. Un plan qui avait aussi eu l'autre mérite d'avoir inspiré, du moins en théorie, les autorités notamment pour ses chapitres santé, préservation de l'environnement, auto-construction et logement rural, AEP, agriculture de montagne, transport et voies de communication. C'est cette implication consultative et participative, « nécessaire à tout essor », qu'en toile de fond, les initiateurs de la rencontre de jeudi dernier entendent redonner à la fédération. La première pierre pour une telle perspective est posée ; elle se traduit par la décision d'aller à un congrès électif dans le mois qui vient.


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