Algérie

Zone industrielle de Oued Aïssi (Tizi Ouzou)



Absence d?autorité et foncier en litige La zone industrielle Aïsssat Idir de Oued Aïssi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, est sans autorité réelle. Comprenant quelque 14 unités industrielles, ce pôle d?industrie le plus connu dans la région est géré administrativement par l?URBAB, un bureau d?études en urbanisme implanté à Blida. Tizi Ouzou : De notre bureau Sur le terrain, la situation donne l?apparence que les opérateurs économiques y exerçant n?ont aucun interlocuteur à qui s?adresser lorsqu?il s?agit des questions liées à la gestion courante de la zone. Evoquant cet état des lieux, le directeur de la PME/PMI de wilaya, M. Bara, déclare : " Théoriquement, la gestion de la zone industrielle échoit à l?URBAB, mais, concrètement, cette zone n?a pas de tutelle". En conséquence, cette absence d?autorité s?est conjuguée à l?existence d?une superficie de 30 955 m2 dans l?enceinte de la zone comme terrain vague inexploité pour cause d?"un litige avec le bureau d?études gérant cet espace", selon un rapport établi par la direction de PME/PMI. Tout en préconisant que " la récupération de cette surface disponible peut accueillir d?autres projets ", le rapport en question ne fournit aucun détail sur la nature de ce litige. L?URBAB a préféré, ainsi, laisser le terrain en question à l?abandon au lieu de débloquer la situation. Ceci se passe au moment où de nombreux investisseurs n?ont pas pu bénéficier d?un terrain au sein de la zone de Oued Aïssi pour la localisation de leurs projets, en dépit de moult démarches qu?ils ont entreprises auprès des services concernés, à l?instar du CALPI (le comité d?assistance locale et de promotion de l?investissement). Le manque d?efficacité dans la gestion de la zone industrielle de Oued Aïssi est dû, non seulement, à l?éloignement de l?URBAB, qui se trouve dans la wilaya de Blida, mais aussi au fait que ce dernier n?est pas spécialisé dans la gestion du foncier industriel. Dans la ville de Tizi Ouzou uniquement, des pans entiers du foncier urbain relèvent de la propriété de l?URBAB. Depuis le mois d?avril dernier, les opérateurs économiques et les investisseurs potentiels de la région nourrissent l?espoir de voir les choses s?améliorer avec la promulgation du décret n° 07/119 portant création de l?agence nationale d?intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), affiliée au ministère des Participations et de la Promotion des investissements. Les dispositions prévues dans ce nouveau décret laissent les opérateurs économiques espérer des améliorations dans la gestion de la zone industrielle Aïssat Idir. En effet, en se référant au décret exécutif en question, tous les organismes gestionnaires des zones industrielles sont appelés à établir l?inventaire des terrains disponibles pour le transmettre, en suite à l?ANIREF. Les opérateurs croient aussi en l?efficacité de ce nouveau mode de gestion, puisqu?au chapitre des missions attribuées à l?ANIREF, le décret stipule dans son article 4 que " l?agence assure une mission de gestion et de promotion de son portefeuille foncier et immobilier aux fins de sa valorisation au titre de la promotion de l?investissement ". L?on se demande, toutefois, si l?URBAB se désistera de la gestion de cette zone industrielle au profit de l?ANIREF à la faveur du décret en question qui stipule dans son article 23 que cette " agence dispose d?un patrimoine propre constitué de biens transférés et/ou affectés par l?Etat et des biens acquis ou réalisés sur fonds propres".


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