Algérie

Zone euro: Le chômage plonge des millions d'Européens dans la pauvreté



Etranglés par le chômage et la rigueur, des millions d'Européens ont basculé cette année dans la pauvreté qui frappe les classes moyennes. Le sud de l'Europe a été particulièrement frappé, à l'instar de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie et de la Grèce. "Le trou noir est de plus en plus grand", s'inquiète Mercedes Gonzalez, une Espagnole de 52 ans qui, avec moins de 800 euros par mois, se bat pour assurer le quotidien d'une famille au chômage à Fuenlabrada, dans la banlieue de Madrid. En juillet dernier, elle touchait encore, comme son mari, une aide gouvernementale de 426 euros, aujourd'hui réduite à 360 euros. "Pendant ce temps, la nourriture et les factures augmentent avec la hausse de la TVA" depuis septembre, explique-t-elle.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, affiche les ingrédients d'une crise sociale majeure. Un quart des actifs sont au chômage, une politique d'austérité historique, des coupes implacables dans l'éducation et la santé, des milliers de familles surendettées sont de jour en jour jetées à la rue. Dans ce pays, où deux petits propriétaires menacés d'expulsion se sont suicidés récemment, comme en Grèce ou en Italie, deux autres pays du sud minés par la récession, la crise vire parfois à la tragédie.
LA Grèce sous tutelle
Fin mars, l'Italie toute entière s'était émue du geste désespéré de Giuseppe Campaniello, un maçon au chômage de Bologne, poursuivi pour ne pas avoir payé ses impôts, qui s'était immolé par le feu. Mais c'est sans doute la Grèce, avec son économie sous tutelle et un chômage record (26%), qui subit l'impact social le plus dramatique de la crise. 31% de ses habitants étaient en 2011 en danger de pauvreté ou d'exclusion, selon Eurostat, contre une moyenne européenne de 24,2%. George Tsouvalakis, charpentier sans travail de 31 ans, et sa femme Lia, 30 ans, font partie de cette "génération perdue". Avec leur petite fille de deux ans, ils cherchent à quitter le pays mais ne peuvent se payer un billet d'avion. Leurs revenus, plus de 2500 euros avant la crise, ont fondu entre 0 et 400 euros par mois.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)