Algérie

Zone euro. La BCE échange ses obligations grecques



L'opération d'échange aurait été avalisée, selon le quotidien allemand Die Welt. Elle serait en cours et devrait se terminer au plus tard lundi. L'institution de Francfort a refusé en revanche de faire un commentaire sur le sujet. Pratiqué avec les banques centrales de l'Eurosystème, l'échange de ses obligations évite à  la BCE de se mettre sous le coup d'une loi en préparation à  Athènes. Celle-ci prévoit d'obliger tous ses créanciers à  renoncer à  une partie de leurs avoirs grecs. Comme elle permettra aussi potentiellement à  la BCE de réaliser des plus-values. L'échange se ferait sur la base de la valeur nominale des titres – estimée à  45 à  50 milliards d'euros –, alors que la BCE les a achetés moins cher sur le marché en 2010, avec une décote supposée de 70% à  80%. La plus-value générée serait redistribuée aux pays de la zone euro, et pourrait profiter à  la Grèce. Le président de la Banque centrale allemande (Bundesbank), Jens Weidmann, a voté contre le projet, selon l'AFP. La BCE «s'expose à  une plainte des créanciers privés» de la Grèce, qui seront, eux, contraints d'essuyer une perte, a prévenu M. Weidmann. Il considère que cela pourrait entraîner une méfiance des investisseurs envers la zone euro, par crainte qu'une telle initiative ne soit également prise pour les autres obligations en possession de la BCE. Les créanciers privés de la Grèce ont accepté un effacement de 100 milliards de dette grecque, pour aider le pays à  redresser ses finances. Un plan auquel la BCE a toujours refusé de prendre part. Ces dernières semaines, la BCE était pressée pour qu'elle consente un geste alors que la contribution volontaire des créanciers privés risque de s'avérer insuffisante. La semaine dernière, Mario Draghi, le président de la BCE avait laissé entendre que la BCE était prête à  redistribuer les profits qu'elle pouvait réaliser sur ces obligations aux membres de la zone euro, mais qu'en aucun cas elle ne consentirait à  des pertes.
A rappeler que l'institution a également racheté ces derniers mois de la dette portugaise, irlandaise, espagnole et italienne en vertu de son programme de rachat de dette publique de pays en difficulté sur le marché secondaire.
 


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