La zone euro a enregistré un excédent de son commerce extérieur de 1,1 milliard d'euros en octobre contre un excédent de 3,1 milliards un an plus tôt, selon les premières estimations publiées la fin de semaine par l'Office européen de statistiques Eurostat.
Le solde enregistré en septembre était un excédent de 2,7 milliards. En octobre par rapport à septembre, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 1,9%, et les importations de 0,7%. L'ensemble des vingt-sept pays de l'Union européenne ont eux affiché un déficit commercial de 11 milliards d'euros en octobre, contre un déficit de 9,6 milliards en octobre 2010. En septembre 2011, le solde négatif de la balance commerciale était de 10,6 milliards d'euros. Les exportations des 27 ont baissé de 0,7% en octobre par rapport à septembre, en données corrigées des variations saisonnières. A l'inverse de la zone euro, qui a vu ses importations diminuer également, celles de l'UE à 27 ont augmenté de 0,5% entre septembre et octobre. Sur les neuf premiers mois de l'année (janvier à septembre), le déficit de l'UE dans le domaine de l'énergie a sensiblement augmenté par rapport à la même période de 2010, tandis que l'excédent pour les produits manufacturés s'est fortement accru, selon les données d'Eurostat. Les échanges européens avec tous les principaux partenaires ont augmenté sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2010. Les plus fortes hausses ont concerné les exportations vers la Russie (+29%), la Turquie (+26%), la Chine (+21%) et l'Inde (+20%). Les importations en provenance de Russie ont augmenté de 26%, et de 22% en provenance du Brésil, d'Inde et de Norvège. L'Allemagne reste la locomotive commerciale européenne. Elle a affiché au cours des neuf premiers mois de l'année le plus fort excédent (+117,9 milliards d'euros), suivie des Pays-Bas (+32,8 mds) et de l'Irlande (+32,4 mds). Le Royaume-Uni (-88,1 mds) a accusé sur cette période le plus fort déficit, suivi de la France (-65,8 mds), de l'Espagne (-36,7 mds), de l'Italie (-23,1 mds), de la Grèce (-13,2 mds), du Portugal (-12,4 mds) et de la Pologne (-10,8 mds).
Prochain sommet de l'Union européenne probablement le 3 février
Le prochain sommet de l'Union européenne, qui devrait notamment être consacré aux moyens de régler la crise de la dette dans la zone euro, se tiendra probablement le 3 février à Bruxelles, a indiqué cette semaine une source européenne. Le 3 février est la date probable, a dit ce responsable. Toutefois, des consultations sont encore en cours avec les différents gouvernements concernés pour savoir si cette date peut être définitivement arrêtée. Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a annoncé la tenue de ce sommet jeudi mais en indiquant qu'il aurait lieu fin janvier ou début février et qu'il rassemblerait les 27 membres de l'UE. En insistant sur une réunion des Vingt-Sept, et non seulement des pays de la zone euro comme le souhaitait notamment Paris, M. Van Rompuy s'efforce de maintenir la cohésion du bloc et d'éviter que le fossé se creuse entre les 17 Etats de l'Union monétaire et les dix autres pays de l'UE qui n'utilisent pas la monnaie commune. Van Rompuy cherche à montrer son autorité, ce ne sont pas les Français qui convoquent les sommets, dit un diplomate. Sur le fond, l'objectif est de ne pas claquer la porte aux nez des Britanniques, il faut leur jeter un pont, dit-il, en soulignant que la France était ravie de voir la Grande-Bretagne s'isoler comme elle l'a fait lors du dernier sommet.
Les Français se sont servis des exigences de David Cameron sur la défense des intérêts de la City de Londres lors du sommet comme d'un parfait alibi pour se débarrasser des Britanniques, commente un responsable européens sous couvert de l'anonymat, car fondamentalement dans la tradition française le Royaume-Uni n'a jamais vraiment appartenu à l'Union européenne. Autre illustration des tentatives en cours pour recoller les morceaux avec le Royaume-Uni : Londres a finalement obtenu de pouvoir assister à partir de mardi aux réunions techniques à Bruxelles entre les pays européens qui souhaitent conclure entre eux un nouveau pacte budgétaire afin de renforcer la discipline budgétaire. Et ce alors que la Grande-Bretagne a refusé de participer à l'accord lors du dernier sommet européen et refusé aussi que le traité de l'UE soit modifié dans ce but.
Londres n'y aura toutefois qu'un rôle d'observateur, a précisé cette semaine un diplomate européen.
Le fait qu'ils veuillent assister à ces réunions montre que le gouvernement britannique est aussi en train de se rendre compte qu'il n'a pas forcément pris la meilleure des décisions en s'isolant au sein de l'UE lors du dernier sommet, souligne un autre diplomate. Le sommet de début février, si la date est confirmée, sera informel, c'est-à-dire qu'il n'est pas censé prendre de décisions. A son ordre du jour, un des points les plus importants est le Pacte d'union de stabilité budgétaire et le traité intergouvernemental sur lesquels les dirigeants des 27, à l'exception de la Grande-Bretagne, se sont mis d'accord la semaine passée sur le principe, a souligné M. Van Rompuy. Le projet de traité intergouvernemental, rédigé par des juristes, a été transmis cette semaine aux différents gouvernements européens, qui vont à présent le discuter avec l'objectif de boucler les travaux fin janvier en vue d'une signature fin mars, a indiqué un diplomate européen sous couvert de l'anonymat. Il stipule en particulier que les règles d'or contraignantes sur le retour à l'équilibre budgétaire, avec un mécanisme de correction automatique en cas de dérapage, devront être inscrites dans les constitutions nationales ou dans des textes équivalents. Le texte doit être finalisé fin janvier et devrait entrer en vigueur à partir du moment où neuf Etats l'auront ratifié. Ce seuil correspond à la majorité des dix-sept Etats de la zone euro.
Pas de solution sur la table, menace de baisse des notes
Le sommet de Bruxelles des 8 et 9 décembre n'a pas apporté de solution globale à la crise de la dette dans la zone euro, a affirmé cette semaine l'agence de notation Fitch Ratings, qui envisage d'abaisser la note de six pays européens et a placé la France sous perspective négative. A la suite du sommet de l'Union européenne (...), Fitch a conclu qu'une + solution globale + à la crise de la zone euro était techniquement et politiquement hors de portée, a-t-elle indiqué.
L'agence juge positive l'engagement des dirigeants de l'UE pris à Bruxelles d'accélérer la création du Mécanisme européen de stabilité (MES), mais s'inquiète de l'absence de filet de sécurité financière crédible. Elle souhaite en particulier un engagement plus important et plus explicite de la Banque centrale européenne (BCE) afin d'atténuer le risque d'une crise des liquidités pour des Etats solvables mais potentiellement vulnérables en raison du manque de liquidités.
Fitch Ratings a en conséquence abaissé à négative contre stable auparavant la note de la dette à long terme de la France, tout en maintenant la note de AAA, la meilleure possible.
La perspective négative indique qu'il y a un peu plus de 50% de chance d'un abaissement de la note d'ici à deux ans, précise l'agence de notation. En comparaison à d'autres membres de la zone euro notés +AAA+, la France est, selon le jugement de Fitch, la plus exposée à une aggravation de la crise en raison de son déficit budgétaire structurel plus important et un poids de la dette plus grand par rapport aux autres pays bénéficiant du triple A.
Cependant, le maintien du triple A de la France est étayé par son économie riche et diversifiée, ses institutions politiques, publiques et sociales efficaces et sa flexibilité de financement, estime Fitch.
De plus, le gouvernement français a adopté plusieurs mesures pour conforter la crédibilité de ses efforts de consolidation fiscale, ajoute l'agence. Fitch a également annoncé qu'elle envisageait d'abaisser les notes des dettes souveraines de l'Espagne, de l'Italie, de la Belgique, de la Slovénie, de Chypre et de l'Irlande. Cette décision signifie que les notes de ces pays sous surveillance sont susceptibles d'être abaissées d'ici à la fin janvier 2012, indique l'agence, qui précise qu'elle envisage des pertes d'un à deux crans. Ces pays étaient sous perspective négative. Ces annonces tombent alors que la zone euro traverse une grave crise financière, et qu'une autre agence de notation, Standard & Poor's a annoncé le 5 décembre qu'elle envisageait d'abaisser la note de 15 des 17 pays membres de la zone euro. Le ministre français de l'Economie et des Finances François Baroin a pris acte de la décision de l'agence et rappelé la détermination du gouvernement contre les déficits. Le gouvernement est déterminé à poursuivre son action au service de la croissance, de la compétitivité, de l'emploi et de la réduction des déficits publics, a-t-il déclaré dans un communiqué. M. Baroin a rappelé que la politique économique du gouvernement s'inscrivait dans un cadre et une méthode de long terme, alors que la France et l'ensemble de la zone euro traversent une crise de dette souveraine, et que la note de la France, est menacée par les agences de notation. Fitch a précisé qu'elle entendait prendre en compte dans son examen des six autres pays de la zone euro les efforts qu'ils avaient engagés en vue d'assainir leurs finances. Mais elle a également souligné que la nature systémique de la crise de la zone euro avait un effet important sur la stabilité économique et financière dans toute la région, et notamment sur ces Etats jugés plus vulnérables. Tous ces pays sont classés dans la catégorie investissement, ce qui signifie que ce sont des débiteurs relativement sûrs. L'Espagne est notée AA-, l'Italie A+, la Belgique AA+, l'Irlande BBB+, la Slovénie AA-, et Chypre BBB.
Fitch envisage de baisser la note de 6 pays, dont Espagne et Italie
L'agence de notation Fitch Ratings a annoncé cette semaine qu'elle envisageait d'abaisser les notes des dettes souveraines de six pays de la zone euro, Espagne, Italie, Belgique, Slovénie, Chypre et Irlande.
Cette décision signifie que les notes de ces pays sous surveillance sont susceptibles d'être abaissées d'ici fin janvier 2012, indique l'agence, qui précise qu'elle envisage des dégradations d'un à deux crans. Ces pays étaient sous perspective négative.
Elle indique qu'elle entend prendre en compte dans cet examen les efforts engagés par ces pays en vue d'assainir leurs finances, mais souligne que la nature systémique de la crise de la zone euro a un profond effet adverse sur la stabilité économique et financière dans toute la région, et notamment sur ces Etats jugés plus vulnérables. Tous ces pays sont classés dans la catégorie investissement, ce qui signifie que ce sont des débiteurs relativement sûrs. L'Espagne est notée AA-, l'Italie A+, la Belgique AA+, l'Irlande BBB+, la Slovénie AA-, et Chypre BBB.
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Posté Le : 19/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mustapha S
Source : www.lemaghrebdz.com