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Les prix à la consommation ont encore reculé en mai dans la zone euro et le chômage est resté stable à un niveau élevé en avril, des tendances qui montrent les effets pour l'instant limités des efforts de la BCE.Les prix à la consommation en zone euro ont baissé de 0,1% en mai sur un an, après -0,2% en avril, selon une première estimation parue mardi et conforme aux attentes des analystes. Quant au chômage, il est resté stable en avril dans la zone euro à 10,2%, sans surprise également.Ces deux données publiées par l'Office européen des statistiques "maintiennent l'image d'une pression limitée sur les prix" dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, écrit Jonathan Loynes de Capital Economics.Inquiète depuis plusieurs mois de la morne évolution des prix en zone euro ces derniers n'ont pas augmenté sur un an depuis janvier, la Banque centrale européenne (BCE) a déployé ces deux dernières années différents instruments, restés jusqu'ici sans grand effet.L'institution monétaire, qui se réunie jeudi, a pour objectif une inflation "proche mais inférieure à 2%", définition, selon elle, de la stabilité des prix et d'une économie en bonne santé."Alors que les prix du pétrole ont progressé de façon significative ces derniers mois, cela ne s'est pas encore répercuté sur l'inflation puisque les chiffres sont mesurés sur une base de comparaison sur un an", remarque Bert Colijn, analyste d'ING.Les cours du pétrole, qui avaient chuté jusqu'à 26-27 dollars, sont en effet remontés de façon spectaculaire depuis février et ont récemment dépassé les 50 dollars.En mai, les prix de l'énergie en zone euro ont encore reculé de 8,1%, après -8,7% en avril et mars et -8,1% en février.L'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac), plus révélatrice de la tendance, car elle ne comprend pas les produits les plus volatils, a de son côté très légèrement accéléré dans la zone euro: +0,8% en mai, contre +0,7% en avril.Pour les analystes, les prix à la consommation devraient cependant bientôt remonter dans la zone euro, grâce au raffermissement des cours du pétrole."Nous pensons que l'inflation pourrait approcher les 1% à la fin de 2016, mais elle ne parviendra pas à atteindre l'objectif fixé par la BCE proche de 2% avant 2018", remarque Howard Archer, analyste d'IHS. Le chômage sous les 10% en FranceCôté chômage, le taux en zone euro de 10,2% est certes le plus bas niveau depuis août 2011. "Mais il est bien trop élevé pour qu'il y ait une quelconque pression pour augmenter de façon notable les salaires" (et donc aurait par ricochet un effet sur l'inflation, ndlr), note Jonathan Loynes, analyste de Capital Economics.Par ailleurs, l'évolution est très disparate selon les pays. L'Allemagne, première économie de la zone euro, affiche le taux le plus faible des 19: 4,2% en avril, juste avant Malte (4,3%).Les chiffres allemands pourraient toutefois à l'avenir être influencés par la manière dont les centaines de milliers de réfugiés qui sont arrivés ces derniers mois s'intégreront sur le marché du travail.De l'autre côté de l'échelle, le taux de chômage le plus élevé a été relevé en Grèce où ont été récemment adoptées de nouvelles mesures de rigueur pour satisfaire les créanciers à 24,2% en février 2016 (dernier chiffre disponible).Elle est suivie par l'Espagne, où sont prévues des législatives fin juin (20,1%).La France, numéro deux de la zone euro, fait un peu mieux que les 19 pays dans leur ensemble avec un taux à 9,9%, en recul par rapport à mars (10,1%). Hausse des crédits au privé Les banques de la zone euro ont octroyé en avril 1,1% de crédits au secteur privé de plus qu'en avril 2015, une progression légèrement plus marquée que le mois précédent, selon des chiffres publiés par la BCE.En mars, cet indicateur très suivi, car très étroitement corrélé à l'activité économique dans le bloc monétaire, avait grimpé de 1%.Depuis des mois la BCE se démène pour faire repartir le crédit, espérant enclencher un cercle vertueux de dynamisme économique et hausse des prix, dans une zone euro à la croissance et à l'évolution des prix atones.Le crédit, tant aux ménages qu'aux entreprises, peine toutefois à rebondir, en dépit de taux d'intérêt au plus bas.En avril, les ménages ont emprunté 1,5% de plus qu'un an plus tôt, et pour les entreprises la hausse était de 1,2%.Plus que les conditions de crédit, ce sont pour les entreprises européennes les perspectives d'affaires qui sont déterminantes, pointent les économistes. Tant que celles-ci ne s'éclaircissent pas de manière significative, la demande de crédit risque de rester contenue, aussi bas soient les taux d'intérêt. Même chose pour les ménages, sur fond de chômage élevé dans beaucoup de pays de la zone euro.Jeudi le conseil des gouverneurs de la BCE se réunit à Vienne mais ne devrait pas annoncer de nouvelles mesures de politique monétaire, voulant laisser le temps à celles déjà en place de faire effet.


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