Prévue dans le traité d'Abuja de 1991, proposée à négociation en 2012, lancée en 2019, «seules les négociations de la phase 1 ont été conclues en 2022», considérée comme «un projet phare de l'agenda africain 2063» et comme «une initiative urgente», la zone de libre-échange continentale africaine n'en est qu'à «son initiative de la première phase».Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a dépêché le 10 juillet dernier, sa responsable Leïla Mokhtari, pour en faire le point lors d'un séminaire organisé par le CNESE sur «les orientations stratégiques et les perspectives de la mise en ?uvre de la Zlecaf». Le ministère de Tayeb Zitouni nous apprend alors que «l'Algérie n'est pas encore membre de l'initiative, mais les discussions avec le secrétariat de la Zlecaf sont en cours en vue d'en intégrer la première phase de mise en ?uvre de la zone».
Qualifiée de «dernière initiative d'intégration régionale parmi de nombreuses d'autres» pour «stimuler le commerce intra-africain», la Zlecaf prévoit dans l'accord de sa création de «régir le commerce des marchandises, le commerce des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique de la concurrence». Mais il n'a été conclu à ce jour qu'une première phase des négociations qui couvrent à cet effet, «le commerce des biens et des services, les règles et procédures pour le règlement des différends» et vient juste d'entamer celles relatives «aux investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique de concurrence». Précisant que l'accord de création de la Zlecaf a été ratifié par l'Algérie en 2021, la représentante du ministère du Commerce a fait savoir que «prochainement, il va y avoir une délégation du secrétariat de la Zone en Algérie pour expliquer cette initiative aux opérateurs économiques et aux institutionnels». Elle a fait savoir qu' «actuellement, 8 pays participent à l'initiative du secrétariat de la Zlecaf, qui consiste à démarrer des échanges commerciaux significatifs dans le cadre de cette zone». Il s'agit, selon elle, «du Cameroun, de l'Egypte, du Ghana, du Kenya, du Rwanda, de l'Île Maurice, de la Tanzanie et dernièrement la Tunisie». Elle a expliqué que «ces échanges commerciaux portent sur une première liste de produits, mais qui devrait être élargie plus tard». L'Algérie, a-t-elle dit, «a élaboré en outre, une stratégie avec la collaboration de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) relevant de L'ONU, en vue d'identifier les opportunités de son adhésion à la Zlecaf».
Stratégie qui, a-t-elle noté, «a été finalisée et sera discutée avec les opérateurs économiques dans le cadre de journées d'information». La représentante du Commerce s'est référée au «dernier rapport présenté lors de la réunion extraordinaire des ministres africains du Commerce, tenue à Nairobi en juin dernier», pour souligner que «54 pays ont signé l'accord de la Zlecaf, 46 instruments de ratification ont été déposés et 42 offres tarifaires de commerce de marchandises ont été vérifiées et adoptées par les chefs d'Etat». Il est affirmé que «la Zlecaf ambitionne, à terme, d'arriver à un marché continental commun, fort actuellement de 1,3 milliard d'habitants, en portant les échanges intra-africains à plus de 50% du total des échanges contre environ 15% ces dernières années». Les textes régissant l'Union africaine stipulent que «l'intégration économique et commerciale africaine est prévue sur 4 étapes. Il s'agit d'abord de mettre en place une zone de libre-échange, puis une Union douanière, avant de mettre sur pieds le marché commun, et enfin l'Union économique et monétaire».
Il est indiqué que «les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Afrique sont actuellement a environ 4% seulement du volume global des échanges du pays avec le reste du monde» et que «l'Algérie a exporté vers les pays africains pour près de 600 millions de dollars en 2022, soit quelque 9% du total des exportations hors hydrocarbures du pays».
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Posté Le : 13/07/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com