L'Algérie a décidé d'interdire l'importation de centaines de produits transitant par la Zone arabe de libre-échange (ZALE), allongeant ainsi, depuis le 15 janvier dernier, la « liste négative » des produits interdits à l'importation auprès des pays membres de la Zale.
Avec les 370 références qui ont été ajoutées à la première liste de 1141 produits appliquée par l'Algérie depuis le début de l'année en cours, ce sont actuellement 1511 articles qui sont exclus de l'importation sur un total de près de 6000 produits enregistrés dans la nomenclature du tarif douanier algérien, selon une information recueillie par l'APS auprès des Douanes algériennes. Le bilan des échanges fait ressortir une baisse des exportations algériennes vers la Zale de 49,44%, passant de 246,7 millions de dollars à 124,7 millions de dollars en 2009. Les importations, quant à elles, ont augmenté de 46,6% pour totaliser 1,6 milliard de dollars. Le manque à gagner en droits de douane résultant de l'octroi d'avantages préférentiels aux marchandises des pays de la Zale est évalué à 10,4 milliards de dinars, selon les Douanes.L'Algérie a procédé à la révision de la liste négative des produits transitant par la ZALE, après avoir enregistré des réclamations d'opérateurs économiques auprès du ministère du Commerce, de l'administration des Douanes et de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), indiquent les Douanes. Cette liste négative, établie par la CACI en collaboration avec les opérateurs économiques et avalisée par le Premier ministre, comprend plusieurs catégories de produits que l'Algérie veut interdire à l'importation de cette zone pour une durée de trois à quatre années. Il s'agit notamment « des filières de production qui sont menacées par ces importations » qui doivent être protégées pour une durée déterminée, à savoir les produits agricoles et de l'industrie agroalimentaire, le textile, les papier et carton, l'électroménager.Après une année d'adhésion de l'Algérie à cette zone, note l'APS, les opérateurs économiques demandent « une révision de l'accord » après avoir constaté que ces importations constituaient « une menace réelle sur leur production » et même « un risque de fermeture de leurs entreprises », selon des déclarations de plusieurs chefs d'entreprise.
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Posté Le : 01/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zhor Hadjam
Source : www.elwatan.com