Algérie

Zohra Drif en chargée de mission



 Paris.
 De notre correspondante

Madame Zohra Drif-Bitat, vice-présidente du Conseil de la nation et présidente du groupe d'amitié Algérie-France du Conseil de la nation, conduira une délégation pour une visite en France du 27 juin au 2 juillet, à  l'invitation de Claude Domeizel, président du groupe d'amitié France-Algérie du Sénat français, indique l'ambassade d'Algérie en France dans un communiqué de presse. Le déplacement de Mme Drif-Bitat en France et de la délégation qui l'accompagne intervient après les visites en Algérie de plusieurs personnalités et hauts responsables français, parmi lesquels le président du groupe d'amitié France-Algérie à  l'Assemblée nationale, Bernard Derozières, le chef de la diplomatie française, ministre d'Etat, Alain Juppé, le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, Pierre Lelouche, le président de l'association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement.  
Au programme de la visite de travail de Mme Bitat et des entretiens qu'elle aura avec ses différents interlocuteurs –Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l'Intérieur et de l'Immigration qu'elle rencontrera demain, Jean-Pierre Sauvé, vice-président du Conseil d'Etat, le lendemain matin, Patrick Ollier, ministre chargé des Relations avec le Parlement jeudi 30 juin, Gérard Larcher, président du Sénat qui recevra la délégation algérienne au dernier jour de son séjour à  Paris, jeudi 30 – selon toute vraisemblance, des dossiers bilatéraux de toute sensibilité et d'actualité dans la mesure où nombre d'entre eux ont trait aux rapports humains, à  la circulation des personnes, au droit au séjour.
Et ce, au moment où la France est agitée par des courants politiques de xénophobie, d'ostracisme, de rejet et de stigmatisation ciblant particulièrement les Algériens.
En sa qualité de parlementaire, Mme Drif-Bitat ne saurait, nous semble-t-il, évacuer ou rester insensible à  la question qui fait polémique de ce côté-ci de la Méditerranée, celle de l'abrogation de la binationalité parce qu'elle vise directement les Français d'origine algérienne. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a adressé une lettre très explicite aux députés français en ce sens le 31 mai dernier ; des députés de la droite populaire (aile dure de l'UMP, le parti de la majorité) vont dans le même sens. L'un d'eux, Claude Goasguen, s'est  distingué par la rédaction d'un rapport préconisant la même chose que Marine Le Pen, avant de reculer.
Autre dossier sensible : l'état d'avancement de l'examen de l'accord de 1968 portant sur la circulation et le droit de séjour des Algériens en France, au moment où ce pays est de plus en plus tenté par la fermeture de ses frontières.
Enfin, la visite en France de la délégation du Conseil de la nation n'est-elle pas symbolique de par la personnalité et la qualité de sa présidente, militante de l'indépendance de l'Algérie, emprisonnée par l'administration coloniale pour son activité nationaliste ' Cela ne montre-t-il pas – n'en déplaise aux nostalgiques d'une à¨re révolue, aux revanchards de tous bords – que l'Algérie sait se tourner vers l'avenir sans pour autant renoncer à  sa revendication, juste, de reconnaissance par l'Etat français de son passé colonial ' En plus de ses entretiens officiels, la délégation algérienne assistera demain mardi, au palais Bourbon, à  une séance publique de questions au gouvernement.
Après Paris, la délégation parlementaire algérienne se rendra à  Marseille, jeudi 30 juin en fin de journée, pour deux jours de visite et d'entretiens comprenant une réception par Mme Yvette Mathieu, préfet des Alpes-de-Haute-Provence, le président du Conseil régional, Michel Vauzelle, et Jean-Noël Guérini, président du Conseil général. Une réunion de travail consacrée au «regroupement des communes» aura lieu le 1er juillet. Avant de regagner Alger, la délégation rencontrera la communauté nationale établie à  Marseille. A signaler qu'avant l'entame de ce programme très dense, la délégation parlementaire algérienne aura une séance de travail, aujourd'hui, avec l'ambassadeur d'Algérie, Missoum Sbih, qui sera suivie d'une rencontre avec les correspondants de la presse algérienne en France.
 


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