Algérie

Zineddine vu par Zidane


Zineddine vu par Zidane
Non, il ne s'agit pas d'une couverture foot mais bel et bien d'art. J'ai eu l'opportunité de rencontrer cette semaine un jeune graphiste plasticien algérien très prometteur, en la personne de Zineddine Bessaï.
Né en 1985, Zineddine s'est imprégné de la culture algérienne dès son jeune âge et ce, à travers les films, la musique, les récits familiaux de ce qu'on nomme la belle époque d'antan.
A ma question pourquoi l'art ' Zineddine me répond qu'il s'agissait d'une révélation, une fascination qu'il eut tout jeune alors qu'il était encore à l'école primaire et ce, après avoir découvert un travail de son oncle «bozariste» qui l'avait interpellé puisqu'il reprenait des messages qu'il arrivait à comprendre.
Son travail artistique est centré sur l'Algérie, il s'inspire de la rue, el Houma, les slogans de stade ou certaines expressions populaires, enfin tout détail de notre algérianité qui peut interpeller. L'objectif est la mémoire, garder une trace de ces évènements, de cette culture qui parfois, même très souvent est orale et risque l'oubli.
Son objectif également est de faire passer des messages. De quelle
manière ' Il rétorque : «En faisant de l'algérien, avec une bonne dose d'humour et d'engagement». Il cite comme référence les bédéistes Dilem et Slim ou alors les sketchs de Fellag des années 80 et même Dieudonné.
Cependant, il ne cherche pas à formater les esprits mais ouvre des pistes, des voies de réflexions permettant au public de se questionner, d'interpréter ce qu'il voit, le tout dans l'objectif de voir jusqu'où peut être poussé le raisonnement.
Il utilise des supports d'expressions diverses : de l'illustration au graphisme en passant par la sculpture. Le plus important, selon lui, est d'illustrer la voix du peuple. Parmi ses travaux les plus marquants, nous citons le guide de la migration, il s'agit d'un kit répertoriant vingt méthodes légales et moins légales permettant de basculer d'une frontière à une autre. Zineddine nous confie qu'il remet en cause le principe des frontières tel que dictées aujourd'hui et ce, par application de l'article 13 des droits de l'homme.
L'idée du guide lui vient d'une discussion de Houma ou se posait la question existentielle : «Kifech nekala3».
Ce guide nommé H-Out, avec un
«H» en référence à El Hem, harraga, harba, etc., dénonce le phénomène des harraga. «Ce système mondial infligé par le Nord», pour reprendre les propos de Zineddine.
Le guide comporte une carte avec légende, immortalisant ainsi un jargon, un quotidien, un vécu puisque par exemple : l'Egypte ne figure pas sur la carte mais l'on voit plutôt Oum Dourman, clin d''il à l'incident footballistique.
Cette carte a voyagé puisqu'elle s'est vue exposée en France et en Grande-Bretagne en plus d'avoir fait partie des 'uvres exposées à la FIAC d'Alger.
Enfin Zineddine ne s'arrête pas là et nous promet des projets futurs dans le cadre d'expositions collectives ou expositions individuelles. Il publie périodiquement sur le réseau social Facebook des illustrations témoignage de ce que l'on vit actuellement en gardant évidemment l'esprit humoristique et engagé. Le message de l'artiste : arrêter de nous victimiser et aller de l'avant, continuer à tout remettre en question, se mobiliser autour de notre propre cause et marquer notre temps.
PS : Zidane étant le nom de la rédactrice...
Non, il ne s'agit pas d'une couverture foot mais bel et bien d'art. J'ai eu l'opportunité de rencontrer cette semaine un jeune graphiste plasticien algérien très prometteur, en la personne de Zineddine Bessaï.
Né en 1985, Zineddine s'est imprégné de la culture algérienne dès son jeune âge et ce, à travers les films, la musique, les récits familiaux de ce qu'on nomme la belle époque d'antan.
A ma question pourquoi l'art ' Zineddine me répond qu'il s'agissait d'une révélation, une fascination qu'il eut tout jeune alors qu'il était encore à l'école primaire et ce, après avoir découvert un travail de son oncle «bozariste» qui l'avait interpellé puisqu'il reprenait des messages qu'il arrivait à comprendre.
Son travail artistique est centré sur l'Algérie, il s'inspire de la rue, el Houma, les slogans de stade ou certaines expressions populaires, enfin tout détail de notre algérianité qui peut interpeller. L'objectif est la mémoire, garder une trace de ces évènements, de cette culture qui parfois, même très souvent est orale et risque l'oubli.
Son objectif également est de faire passer des messages. De quelle
manière ' Il rétorque : «En faisant de l'algérien, avec une bonne dose d'humour et d'engagement». Il cite comme référence les bédéistes Dilem et Slim ou alors les sketchs de Fellag des années 80 et même Dieudonné.
Cependant, il ne cherche pas à formater les esprits mais ouvre des pistes, des voies de réflexions permettant au public de se questionner, d'interpréter ce qu'il voit, le tout dans l'objectif de voir jusqu'où peut être poussé le raisonnement.
Il utilise des supports d'expressions diverses : de l'illustration au graphisme en passant par la sculpture. Le plus important, selon lui, est d'illustrer la voix du peuple. Parmi ses travaux les plus marquants, nous citons le guide de la migration, il s'agit d'un kit répertoriant vingt méthodes légales et moins légales permettant de basculer d'une frontière à une autre. Zineddine nous confie qu'il remet en cause le principe des frontières tel que dictées aujourd'hui et ce, par application de l'article 13 des droits de l'homme.
L'idée du guide lui vient d'une discussion de Houma ou se posait la question existentielle : «Kifech nekala3».
Ce guide nommé H-Out, avec un
«H» en référence à El Hem, harraga, harba, etc., dénonce le phénomène des harraga. «Ce système mondial infligé par le Nord», pour reprendre les propos de Zineddine.
Le guide comporte une carte avec légende, immortalisant ainsi un jargon, un quotidien, un vécu puisque par exemple : l'Egypte ne figure pas sur la carte mais l'on voit plutôt Oum Dourman, clin d''il à l'incident footballistique.
Cette carte a voyagé puisqu'elle s'est vue exposée en France et en Grande-Bretagne en plus d'avoir fait partie des 'uvres exposées à la FIAC d'Alger.
Enfin Zineddine ne s'arrête pas là et nous promet des projets futurs dans le cadre d'expositions collectives ou expositions individuelles. Il publie périodiquement sur le réseau social Facebook des illustrations témoignage de ce que l'on vit actuellement en gardant évidemment l'esprit humoristique et engagé. Le message de l'artiste : arrêter de nous victimiser et aller de l'avant, continuer à tout remettre en question, se mobiliser autour de notre propre cause et marquer notre temps.
PS : Zidane étant le nom de la rédactrice...
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