Variations sur Alger, Saphir (Londres, automne 2006) consistait en une série de photographies et une vidéo tournée dans et autour du port et projetée sur deux écrans. Saphir, pouvait-on lire sur la présentation de l’exposition, évoque tout à la fois la lumière marine typique de la ville, mais aussi ses lueurs clignotant sur l’eau et sur les rêves de nombre de candidats au départ. En arabe, safir ne signifie-t-il pas ambassadeur, c’est-à-dire une personne qui voyage et le représentant d’un pays sur le sol des autres ? ; un jeu de significations prolongé par la déambulation, sans but apparent, d’un homme et par l’attitude d’une femme au balcon de l’hôtel Safir qui renforce un état "de langueur, d’inertie et de clôture".
"Mon oeuvre, confie Zineb Sedira, explore les paradoxes et intersections de mon identité en tant qu’Algérienne et Française, et aussi en tant que résidente en Angleterre. J’utilise la vidéo, la photographie, l’écriture, l’espace d’installation et la technologie d’ordinateur afin d’examiner les thèmes de genre, de représentation, de la famille, du langage et de la mémoire. [...] Le thème de la représentation est au coeur de ma pratique artistique", ajoute l’artiste qui se penche également sur les notions de nomadisme, de migration et de patrie.
Née en 1963 en France de parents algériens, Zineb Sedira vit et travaille à Londres depuis 1986. Diplômée de la Slade School of Art et du Royal College of Art, la plasticienne utilise aussi bien les ressources de la vidéo, de la photographie et des nouvelles technologies. (Video film from project Saphir 2005 © Zineb Sedira)
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Posté Le : 18/08/2007
Posté par : hichem
Source : www.algeriades.com