Zimbabwe

Plus de cent détenus sont morts de faim et de maladie dans les prisons du Zimbabwe au cours de l'année 2013, faute de crédits, a affirmé hier, mardi, un groupe de défense des droits de l'homme. «Les centres correctionnels du pays se transforment en pièges mortels», ont accusé les Avocats du Zimbabwe pour les droits de l'homme (ZLHR). Selon ce groupe, des fonctionnaires du ministère de la Justice ont déclaré à un comité parlementaire que «les ruptures de stocks alimentaires ont atteint des niveaux alarmants en raison d'un manque de ressources financières pour acheter des rations alimentaires mensuelles pour la population carcérale du pays, qui s'élève à 18 460 détenus». «Sur les 1,2 million de dollars nécessaires à l'achat des rations alimentaires mensuelles, les services pénitentiaires du Zimbabwe ne reçoivent qu'une allocation de 300 000 dollars», si bien que les prisons ne fournissent qu'un repas par jour aux détenus, au lieu des trois repas nécessaires. La faim et la maladie avaient déjà durement touché les prisons zimbabwéennes au pire moment de la crise économique de 2008, et des centaines de détenus avaient alors péri. La Croix-Rouge avait dû intervenir pour distribuer nourriture, couvertures et savon.