Algérie

Zidane dévoile les clés de sa vision du métier d'entraîneur



Zinedine Zidane monte en grade. Devenu l'adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid, le champion du monde a effectué des études de manager sportif et un autre cursus pour devenir entraîneur.Des diplômes passés, malgré son aura et son statut d'icône du football français. Mais le champion du monde 1998 ne veut pas être différent des autres, comme il l'avoue à L'Equipe Mag : «Je fais comme Monsieur Tout-le-monde. Vraiment, j'aime bien ça. Ce sont les autres qui veulent me faire sentir différent, moi, je me sens comme n'importe qui. Je suis même conscient que le fait d'avoir été un bon joueur de foot ne va pas faire de moi un grand entraîneur. Ça peut aider, mais pas plus. (...) Il faut accepter de ne pas savoir grand-chose mais avoir conscience qu'en se donnant les moyens on va apprendre, grandir, même à mon âge ! Je me dois de le faire. D'être humble. (...) J'ignore tellement de choses. Heureusement que j'ai fait ces formations. Parfois, je me suis couché en ayant mal au crâne. Manager ou entraîneur, c'est un vrai métier, un métier qui s'apprend». L'illustre n°10 des Bleus veut donc parfaire son apprentissage pour devenir un futur coach brillant. Et il sait qu'elle sera la rançon de la gloire pour lui : «Demain, on dira que je suis un bon entraîneur si je gagne. Uniquement si je gagne. (...) Je veux être entraîneur, mais ça va prendre du temps. Je ne vais pas devenir l'entraîneur que j'ai envie d'être en claquant des doigts, comme ça, immédiatement. Ça va prendre le temps qu'il faut et c'est normal, Zidane ou pas Zidane. Apprendre, passer les diplômes, se confronter au terrain, se frotter aux autres, à ceux qui ont fait leurs preuves, c'est ça, le processus. Et ça me convient bien». Un processus qui lui convient, et des études qui lui ont permis d'évoluer, de concevoir autrement le métier : «Ce que j'ai appris, c'est par exemple à être capable de ne pas rechercher uniquement et automatiquement la confiance. Par exemple, pour bâtir un staff. Il faut de la confiance, évidemment, mais il faut surtout de la compétence. A une époque de ma vie, ça n'était pas l'élément primordial pour moi, il fallait d'abord que je te connaisse bien, que je te fasse confiance. (...) Peut-être qu'inconsciemment j'avais peur, peut-être d'être trahi. Peur de faire confiance et d'être déçu. (...) A un moment, tu ne peux pas t'adresser à quelqu'un avec seulement de l'affectif. Les joueurs vont t'écouter si tu leur apportes quelque chose. Du coup, pour qu'un joueur t'apporte sa compétence, il faut que tu exiges de lui, éventuellement que tu le manipules un peu. Que tu le gratifies et que tu le menaces. La carotte et le bâton. (...) C'est comme ça dans le foot et dans la vie». Qu'on se le dise, aussi bien en tant qu'entraîneur qu'en tant qu'homme, Zizou a changé.


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