Algérie

Ziaya : «Halilhodzic a réussi avec l'Equipe nationale»



Ziaya : «Halilhodzic a réussi avec l'Equipe nationale»
«Avec Saâdane, on défendait, on défendait et on défendait»
Cela fait longtemps qu'on ne vous a pas entendu. Quelles sont vos nouvelles '
Comme vous le voyez, je suis chez moi à Guelma où je profite au maximum de la chaleur familiale pour me reposer et me ressourcer. Car, et je ne vous le fais pas savoir, j'ai été pendant une longue période loin d'elle.
On sait que vous êtes à l'arrêt depuis le mois de janvier. Que faites-vous pour entretenir votre forme '
Je ne me suis jamais arrêté de m'entraîner, sauf quand j'étais blessé. Ma blessure nécessitait un repos total, mais depuis un bon moment, je m'entraîne régulièrement.
On suppose que vous vous êtes remis de votre blessure, c'est cela '
Oui, complètement. Je l'ai bien soignée et je me porte très bien aujourd'hui. Je n'ai plus cet handicap et je travaille tous les jours, en prévision d'une éventuelle offre.
Revenons un peu en arrière lorsque vous étiez sur le point de signer pour Baniyas, avant que tout ne tombe à l'eau à cause de cette blessure. Mais entre temps, vous aviez laissé tomber quelques autres offres. Racontez-nous.
Tout s'était bien passé. Les dirigeants de Baniyas sont venus me voir en Arabie Saoudite et nous avons négocié là-bas. J'ai même passé des examens médicaux qui n'avaient rien révélé, et on a signé par la suite un précontrat. L'entraîneur de Baniyas m'a même appelé pour me faire savoir qu'il comptait sur moi pour les prochaines échéances qui allaient débuter. Mais quand j'ai commencé les entraînements, j'ai ressenti des douleurs au niveau de ma blessure. Il s'est avéré par la suite que c'était du sang qui a coagulé à cet endroit. Moi, je n'étais pas au courant, je ne m'en suis aperçu que ce jour-là.
C'est donc à Baniyas que vous avez découvert que vous étiez blessé. C'est cela '
Oui. Je me suis dit que je vais m'entraîner avec eux pendant deux ou trois séances et je prendrai part, ensuite, au premier match. Mais le médecin de l'équipe a pu déceler cette blessure. Il m'a, toutefois, fait savoir que je pourrai jouer deux ou trois matchs, mais que je devais passer sur le billard. Je n'ai pas accepté, car il m'a semblé que j'allais prendre un grand risque pour ma carrière. J'ai, par la suite, discuté avec les responsables de Baniyas et je leur ai fait savoir qu'au moment de la signature du précontrat, je n'étais pas blessé, du moins, je ne le savais pas. Ils m'ont proposé de m'envoyer en Espagne pour soigner ma blessure, mais après avoir consulté des médecins ici en Algérie, j'ai décliné cette proposition. On m'a fait savoir en Algérie que cette blessure nécessitait un repos total, c'est tout.
Et vous avez décidé de rester sans club toute cette période...
Ils m'ont proposé de rester deux mois sans compétition, mais j'ai décidé de rester sans club et rentrer pour bien me reposer et soigner ma blessure.
Vos problèmes de santé avaient débuté bien avant, lorsque vous étiez à Al Ittihad. Certains avaient laissé entendre que vous simuliez une blessure pour ne pas jouer les derniers matchs, et vous étiez tombé dans le piège en voulant reprendre la compétition pour prouver votre bonne foi, et c'est là que les choses se sont compliquées pour vous, non '
C'est tout à fait exact. J'avais passé deux ans à Al Ittihad avec un dévouement total. On ne disait que du bien de moi ; Bouguèche et Antar Yahia peuvent en témoigner. Malheureusement, certains ont voulu salir mon nom en faisant circuler des mensonges, comme quoi je simulais une blessure pour éviter de jouer les derniers matchs. Pourtant, le médecin du club n'arrêtait pas de leur dire que j'étais effectivement blessé. Ils n'ont rien voulu entendre ; ils ont voulu me faire jouer les deux derniers matchs coûte que coûte. Pour faire face aux rumeurs, j'ai été obligé de reprendre, alors que le médecin ne cessait pas de leur dire qu'ils risquaient de me perdre pour longtemps. J'avais fait une grosse erreur puisque j'ai réintégré le groupe trois jours avant le match face à Annasr, et là j'ai rechuté et ma blessure s'est aggravée.
Cela va rester une leçon pour l'avenir, non '
Oui, à l'avenir, je n'écouterai que les médecins.
Les responsables d'Al Ittihad ont déclaré, par la suite, que ce sont eux qui n'ont pas souhaité vous garder à cause de votre blessure. Un commentaire '
Je n'ai pas de relations avec le nouveau président d'Al Ittihad. Quand il est venu, moi j'étais sur le départ et le club ne m'avait fait aucune offre pour renouveler mon contrat. Mais après vous avoir accordé à l'époque un entretien où j'avais annoncé mon départ, et après mon passage à l'émission Sada Al Malaïb de Mustapha Al Agha, les choses ont bougé et les supporters, ne comprenant pas l'attitude des dirigeants, ont fait pression sur le club. Le président en question s'est, alors, approché de moi et m'a proposé un prolongement de mon contrat de six mois, mais j'ai refusé parce que la manière ne m'a pas plu.
Comment ça '
Le président ne m'a fait cette offre que par rapport à la position des supporters et de l'opinion sportive. Il s'est retrouvé dans une situation délicate et c'est pour cela qu'il m'a fait cette offre. Mais il a oublié que je suis un Algérien et un Chaoui de surcroît. Je lui ai dit que s'il me donnait tout l'or du monde, je ne resterai pas un seul jour de plus. Je n'ai pas refusé Al Ittihad, mais c'est le comportement de ce président qui m'a irrité.
Avez-vous regretté votre passage à Al Ittihad '
Non, ça a été un plaisir. Je suis très satisfait de mon expérience avec Al Ittihad. Ça me fait toujours plaisir d'entendre les supporters parler encore de moi et reprocher à la direction de n'avoir pas fait le nécessaire pour me retenir.
Vous ne vous êtes jamais dit que si vous étiez allé en Europe, à Sochaux par exemple, les choses se seraient mieux passées pour vous '
Oui, je me dis toujours que j'aurais progressé plus, mais je me dis en même temps que c'est le mektoub. En ce qui concerne Sochaux, je crois que les gens n'ont rien compris encore.
Expliquez-nous alors...
Ce que les gens ignorent, c'est que Sochaux ne m'a jamais fait une offre. C'est vrai, je les intéressais ; ils m'ont suivi et ils voulaient m'avoir, mais pour une durée de six mois uniquement. Ils ont voulu pallier le départ d'un de leurs attaquants de l'époque, c'est tout. On a discuté de tout, mais le jour où il fallait faire une offre, ils ne se sont pas manifestés. Un contrat de six mois ne m'intéressait pas ; ça ne me suffit même pas pour mon adaptation. Moi, je voulais un contrat de deux ans et plus, mais Sochaux ne m'a fait aucune offre dans ce sens. Et je vais ajouter une chose...
Allez-y.
Même mes coéquipiers en Equipe nationale m'avaient conseillé de ne pas accepter ce contrat de six mois. Antar Yahia et Bougherra m'avaient conseillé d'accepter un contrat de deux ans et plus, même si je toucherai moins qu'en Algérie, mais un contrat de six mois, il n'était pas question d'accepter.
Etes-vous encore tenté par une expérience en Europe '
Oui, bien sûr. Si l'occasion se présente, je vais tout de suite me pencher dessus. Je suis encore jeune et je peux progresser encore.
Mais on ne sait pas encore quelle sera la nouvelle destination de Ziaya au moment où on a entendu parler de contacts de Tunisie et des pays du Golfe. Des éclaircissements là-dessus '
Je vais être franc avec vous. J'ai deux offres officielles de la part de deux clubs tunisiens, l'Etoile de Tunis et le Club Africain. Et j'ai deux autres offres de la part du club Al Kheraïtiat et du Koweït Al Koweïti. Ce sont quatre offres officielles et concrètes. Je n'ai pas encore donné ma réponse ; je réfléchis encore.
Parmi ces quatre clubs, lequel a le plus de chance de vous convaincre '
Là aussi, je vais être franc avec vous. L'offre du Club Africain est la meilleure. On m'a fait une offre que je ne peux refuser ; ils m'ont estimé à ma juste valeur. Seulement, le championnat tunisien ne reprendra qu'au mois d'octobre ou novembre, et cela voudrait dire que je vais encore rester pendant une bonne période sans compétition. Idem pour l'Etoile du Sahel. Il reste les deux autres clubs, Al Kheraïtiat et le Koweït Al Koweïti, mais comme je viens de vous le dire, ce n'est pas encore clair pour moi.
Quand allez-vous prendre une décision '
Je ne vais pas tarder à le faire. Je me suis dit que je prendrai une décision en début de la semaine prochaine ; ça sera samedi ou dimanche Inch'Allah.
En parlant du Club Africain, vous savez sans doute que Djabou s'est engagé pour ce club, ne pensez-vous pas qu'il aurait pu faire un meilleur choix '
Memouche (Djabou) a, aujourd'hui, un très bon niveau. Je crois qu'il est arrivé à un point où il doit quitter l'Algérie pour un championnat de meilleur niveau, et, à mon sens, il aurait dû partir en Europe. Son cas ne ressemble pas au mien. Moi, quand j'ai signé en Arabie Saoudite, je n'avais qu'une seule offre d'Europe ; en plus, ce n'était pas très sérieux. Et je crois savoir que Djabou avait au moins deux ou trois opportunités d'aller jouer en Europe, et son niveau lui permet de jouer aisément en France. Je pense qu'il aurait dû opter pour un meilleur club, avec tous mes respects au Club Africain, mais on doit respecter son choix.
Au dernier mercato hivernal, vous avez été contacté par l'USMA mais vous n'avaez pas donné suite à leurs sollicitations. Pourquoi '
C'était à cause de ma blessure. Je devais rester au repos et je ne pouvais pas jouer. J'allais devoir rester longtemps avant de retrouver tous mes moyens. Je pouvais signer et encaisser de l'argent, mais je savais que je ne pouvais pas donner plus de 40% de mes moyens. Je respecte beaucoup l'USMA pour lui faire un coup pareil. Je crois que j'ai été honnête avec eux en refusant leur offre. Quand je joue, je dois me donner à 100%, sinon rien. Je ne suis pas un tricheur.
Etes-vous prêt à rejouer dans le championnat algérien '
Pour le moment, non. Je veux poursuivre mon aventure professionnelle et progresser davantage.
Parlons, maintenant, de la sélection nationale. Vous y pensez toujours '
Evidemment, la sélection reste toujours mon objectif ; je ne peux pas jouer tout en écartant l'éventualité de revenir un jour. Je pense toujours à l'erreur que j'ai faite le jour où j'ai refusé d'aller au Mondial. J'ai beaucoup regretté cette décision que j'ai dû prendre à la hâte. A cette époque, j'avais des problèmes avec Saâdane, et non avec Raouraoua ou la sélection. Aujourd'hui, dès que j'aurai choisi ma prochaine destination, mon premier objectif sera de retourner en Equipe nationale, surtout après l'arrivée d'Halilhodzic qui a donné la chance à plusieurs joueurs locaux qui ont brillé sous sa coupe, à l'image de Hachoud, Benmoussa, Soudani et Slimani. J'ai été très content de voir ces joueurs s'imposer en sélection ; cela prouve qu'il y a un nouvel état d'esprit dans cette équipe et que beaucoup de choses ont changé. Je veux y être de nouveau.
Pensez-vous que le sélectionneur va vous donner votre chance '
Je suis sûr que j'aurai cette chance si j'arrive à retrouver mon niveau. Car, j'ai bien compris comment fonctionne Halilhodzic. Il dit à tout le monde : «Allez y ; montrez-moi ce que vous savez faire et vous aurez votre chance.»
C'est-ce que vous n'avez pas eu auparavant '
Oui. Quand j'étais à mon meilleur niveau, quand j'étais au sommet à Sétif, je n'ai pas eu ma chance en Equipe nationale. J'étais le meilleur attaquant en Afrique et j'ai été marginalisé en sélection. J'ai trouvé cela à la fois insensé et bizarre. Comment peut-on donner à tout le monde sa chance sauf à moi ' En Coupe d'Afrique des nations, je n'ai pas joué une seule fois en tant que titulaire alors que tout le monde me réclamait. Trouvez-vous cela normal '
Vous vous sentiez lésé '
En toute franchise, Saâdane m'a lésé, hgarni» tout simplement ; il n'y a pas d'autres mots pour qualifier son comportement à mon égard. Quel est cet entraîneur qui a un joueur sur le banc et qu'il ne l'utilise pas ' Le plus surprenant, c'est que Saâdane, quand il est parti, a dit à son successeur : «Ne ramènes pas Benyamina ; tu as un joueur meilleur que lui sur le banc». Il parlait de moi. Allez comprendre quelque chose.
Vous voulez donc revenir en sélection et prouver qu'on s'est trompé sur votre compte '
Oui, je suis toujours frustré de n'avoir pas été du voyage en Afrique du Sud ; ça me fait toujours mal. Je veux me racheter et rattraper tout ce que j'avais raté en prenant part aux prochaines éliminatoires de la Coupe du monde et, pourquoi pas, à la qualification au Mondial brésilien.
Selon vous, qu'est-ce qui a changé en sélection après l'arrivée d'Halilhodzic et qu'est-ce qui a attiré votre attention '
C'est clair : tout le monde a dû le remarquer. L'Equipe nationale d'Halilhodzic est une équipe offensive qui va de l'avant. Il joue l'attaque alors qu'avant lui, ni Saâdane ni Benchikha n'osaient le faire. C'est un football qui va vers l'avant et il ne repose pas seulement sur un attaquant de pointe. Tout le monde attaque et tout le monde marque. C'est un football moderne.
C'est cela la différence avec ses prédécesseurs '
C'est le fait le plus important, mais il n'y a pas que ça. Halilhodzic maîtrise mieux le groupe et cela se voit sur le terrain. Il n'y a pas un seul joueur qui est statique en se contentant de voir les autres courir. On joue mieux ; le nombre d'occasions qu'on arrive à avoir en un seul match est impressionnant. On marque quatre buts tout en ratant huit ; on se procure dix corners alors qu'on en rêvait au temps de Saâdane. Avec Saâdane, on défendait, on défendait et on défendait. Aujourd'hui, on joue dans le camp de l'adversaire ; avant, on jouait dans notre camp.
Cela arrange les attaquants, non '
Bien évidemment. Quant toute l'équipe participe au jeu offensif, les attaquants ont plus d'opportunités de marquer. Quand vous avez un Hachoud ou un Mesbah qui vous alimentent en centres bien ajustés, vous marquez forcément. Aujourd'hui, tout le monde peut se retrouver en position d'attaquant. Boudebouz se retrouve face-à-face avec le gardien, Feghouli aussi, et même les défenseurs. A l'époque, pour qu'un attaquant touche le ballon, il lui faut une heure de temps. Voilà ce qui caractérise cette équipe et qui la différencie de la précédente. Tout cela me pousse à dire qu'Halilhodzic a réussi avec l'Equipe nationale.
Pendant cette longue période d'arrêt, qu'est-ce qui vous a motivé à espérer encore '
C'est le défi que j'avais relevé avec moi-même. Je me suis dit qu'il faut que je reprenne et que je retrouve mon niveau et toutes mes sensations. Mes ambitions et ma détermination sont derrière cette motivation. Je n'oublie pas ma mère qui n'arrête pas de prier pour moi.
Qu'est-ce qui vous a affecté le plus ces derniers temps '
Sans doute le décès de mon père alors que j'étais loin de chez moi. Cela m'a beaucoup affecté. La veille de son décès, j'avais joué avec Al Ittihad et j'ai marqué. Mon père avait regardé le match et il a pleuré. Quand on m'a raconté cela, j'ai failli tomber dans les pommes. Sa disparition a été pour moi un sérieux coup au moral ; j'ai mis du temps pour m'en remettre.
Quelles sont les nouvelles de votre fils '
Il va bien. Il court et ne tient pas sur place. C'est un bonheur de le voir courir partout. Il a égayé ma vie.
Que représente Guelma pour vous '
La ville que je ne supporte pas voir s'éloigner de moi ; c'est la plus belle à mes yeux.
Que voudriez-vous dire quand vous entendez le nom de Serrar '
C'est quelqu'un qui m'a beaucoup aidé ; je le reconnais, mais il me doit encore de l'argent. Il me doit encore 250 millions de centimes. Il me dit à chaque fois qu'il va me payer, mais il ne tient jamais sa promesse. J'ai un chèque en son nom, mais comme je suis un fils de bonne famille, je n'ai pas voulu le déposer à la justice.
Haddad et tout ce qu'il fait avec l'USMA '
C'est une très bonne chose que d'avoir un monsieur pareil à la tête d'un club algérien. Mes amis m'ont parlé de ce qu'il est en train de faire à l'USMA ; c'est un vrai professionnel. Je ne pense pas qu'un seul président puisse faire la même chose.
Le Mouloudia, Ghrib et Loungar '
J'ai bien suivi cette histoire et ce feuilleton mouloudéen, et je vous dis en toute franchise que Ghrib m'a paru correct. Il était clair dans ses propos ; on pouvait comprendre tout ce qu'il disait. Comme on dit, il était «redjla». Il s'est battu tout seul pour son équipe et c'est cela qui m'a plu chez lui. Il est revenu ; il a ramené les joueurs ; il a gardé les anciens. On ne peut pas ne pas lui reconnaître cela.
Quelle est l'équipe que vous avez supportée lors du dernier Euro '
J'ai été pour l'Italie mais l'Espagne mérite sa consécration. En finale, ils ont été surprenants.
Puisque vous êtes un supporter de l'Italie, vous devez avoir une opinion sur Balotelli, non '
C'est un phénomène. Pour moi, il est l'un des meilleurs attaquants du moment. Personnellement, son jeu me plaît.
Tout le monde en Algérie dit qu'il a la mentalité de Chaouchi. Un commentaire '
(Il éclate de rires) Non, Chaouchi est à part. Sa mentalité, vous ne la trouverez ni en Italie, ni ailleurs. Chaouchi est unique et j'espère que je jouerai une nouvelle fois avec lui ; ça sera en Equipe nationale Inch'Allah.
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Ziaya en vrai Chaoui, humble et hospitalier
Au départ, il n'était pas programmé de nous déplacer à Guelma pour interviewer Abdelmalik Ziaya, car nous n'avions pas la certitude de l'y trouver. Ce n'est qu'après avoir reçu un contact de son frère Hamdi, lequel nous a informés que l'ancien joueur de l'ES Sétif était bien présent dans sa ville natale pour des vacances, que l'idée nous est venue. En fait, Hamdi nous a aussi encouragés à y aller, estimant que c'est mieux d'être sur place afin de prendre le temps de réaliser une interview consistante.
Son frère Hamdi nous a aidés à lui faire la surprise
Une fois à Guelma, nous avons été accueillis par Hamdi avec qui nous nous sommes mis d'accord de faire la surprise à Abdelmalik. Ce dernier a pour habitude de sortir de chez lui chaque matin, un peu après 10h00. Nous l'avons donc attendu dans la rue devant chez lui et quelle ne fut sa surprise de nous voir, lui qui croyait que les médias l'avaient enterré et qui n'avait plus reçu un journaliste algérien depuis que l'envoyé spécial du Buteur l'avait croisé, il y a deux ans au Portugal, alors que son club, Ittihad de Djeddah, y effectuait un stage de préparation.
«Ne me dites pas que vous êtes ici juste pour moi !»
Son bonheur de nous voir était tel qu'il avait les yeux grands ouverts en nous voyant et qu'il nous a donné une chaleureuse accolade. «Ne me dites pas que vous êtes venus d'Alger jusqu'ici pour me voir moi !», n'a-t-il cessé de répéter, éberlué. «Ce n'est vraiment pas croyable», a-t-il ajouté en riant, preuve qu'il ne s'attendait vraiment pas à cette surprise. Nous lui avons expliqué que c'est pour lui seul que nous étions à Guelma afin de revenir, avec lui, sur les principales étapes de sa carrière footballistique, surtout qu'il est généralement peu bavard.
L'interview a eu lieu à l'hôtel Mermoura
Ziaya a accepté de nous accorder une longue interview et nous a proposé de nous revoir quelque temps plus tard, à l'hôtel Mermoura, le temps qu'il règle quelques affaires. Une fois à l'hôtel avec Hamdi, ce dernier s'est remémoré les années où son petit frère jouait à l'ES Guelma, période où l'équipe du club local faisaient leurs mises au vert à Mermoura. C'était une belle séquence de nostalgie qui a semblé émouvoir notre interlocuteur qui aurait certainement aimé qu'il puisse voir son frère jouer au stade comme au bon vieux temps, et non plus uniquement à la télévision.
Plus de 2 heures de discussion sans se lasser
Abdelmalik, fidèle à sa parole, n'a pas tardé à nous rejoindre et l'interview a commencé. Pendant plus de deux heures, nous avons passé en revue les différentes étapes de la carrière de Ziaya, lequel a également tenu à faire des révélations inédites sur certains aspects de sa vie sportive, notamment sur son refus de rejoindre le club émirati Baniyas. Il est vrai que le fait que Ziaya ne se soit pas exprimé dans les médias depuis de longs mois a fait qu'il avait beaucoup de choses à nous dire. La discussion était tellement plaisante que nous n'avons pas du tout senti le temps passer.
Il a refusé de nous laisser partir sans avoir rencontré sa mère
Une fois l'interview terminé, nous avons voulu prendre congé des frères Ziaya afin de prendre la route sur Alger et essayer d'arriver avant la fin de la journée, mais Abdelmalik a refusé catégoriquement de nous laisser partir avant de nous avoir fait un tour en ville et emmené voir sa mère. Nous avons eu beau lui expliquer que nous devions rentrer le plus rapidement possible, il n'a voulu entendre. «Vous voulez que les gens disent de moi que je ne suis pas un vrai Chaoui ou quoi '», nous a-t-il lancé, allusion faite à l'hospitalité légendaire des Chaouia.
Une petite visite de Guelma pour commencer
Le début a été une visite sommaire de la ville de Guelma, celle qui a vu naître le défunt président Houari Boumediène. Ziaya nous a fait visiter les principaux repères de la ville. Comme il faisait très chaud, il nous a emmenés à bord de son Audi 5 blanche, climatisée et très confortable. En l'écoutant nous narrer les coins les plus saisissants de Guelma, nous avons compris à quel point il aimait sa ville natale. «J'adore respirer l'air de Guelma», nous a-t-il répété à plusieurs reprises.
Malgré son statut de star, c'est lui qui va au-devant des gens
Alors que nous nous attendions à ce que les Guelmis l'abordent et l'entourent comme on entoure une star, surtout qu'il a gagné plusieurs titres avec l'ES Sétif, qu'il a été international et qu'il évolue dans l'un des clubs les plus riches d'Asie, nous avons été surpris de constater que c'est plutôt lui qui allait au-devant des gens, surtout ceux qu'il connaît, et il n'hésitait pas à discuter spontanément avec chacun d'eux. C'est la preuve que Ziaya est d'une grande humilité et que la gloire ne lui est pas montée à la tête. Pourtant, il jouit d'une immense popularité aux quatre coins de Guelma, mais on ne sent pas qu'il essaye d'en tirer profit.
Le déjeuner au restaurant Palama
Après avoir effectué le tour de la ville, nous avons déjeuné avec Ziaya au restaurant Palama, propriété d'un de ses meilleurs amis. L'ancien international a commandé son plat préféré : du poisson de Annaba. Il n'a pas cessé de répéter que Palama est, selon lui, l'un des meilleurs restaurants en Algérie, surtout que les plats à base de poisson y sont préparés de manière spéciale, ce qui fait que leur saveur est irrésistible et qu'ils sont très demandés par les clients.
Accueil chaleureux au foyer familial
Une fois le déjeuner expédié, nous avons fait une virée au foyer familial où nous avons eu le plaisir de rencontrer la mère de Ziaya ainsi que ses frères, ses neveux et nièces. Nous avons pu constater à quel point la famille tient un rôle important dans sa vie. Ses neveux et nièces sont particulièrement attachés à leur oncle qui les gâte beaucoup. Avec sa maman, nous avons échangé les points de vue sur le parcours sportif de Abdelmalik et de ses frères, car il en a deux qui ont été footballeurs à l'ES Guelma. Eux jouaient comme ailier et il est le seul parmi ses frères à être attaquant de pointe.
Sa maman : «Abdelmalik est le fils de tous les Algériens»
La mère de Ziaya, qui a été à la hauteur de l'hospitalité des Chaouia et que nous remercions au passage, est très fière de son fils et de ce qu'il a pu donner pour le pays. «Ce n'est pas mon fils à moi uniquement, mais le fils de tous les Algériens. Il me manque beaucoup lorsqu'il se trouve à l'étranger, mais je ne peux rien y faire. Il faut que j'accepte cela, car c'est dans son intérêt. Je souhaite qu'il revienne un jour en sélection nationale. C'est un honneur pour moi et pour toute la famille de voir mon fils représenter les couleurs nationales dans les grands rendez-vous internationaux», nous a-t-elle déclaré.
Son loisir : les combats de béliers
Notre séjour à Guelma nous a également permis de découvrir le loisir préféré de Abdelmalek Ziaya : les combats de béliers. Son amour pour ce «sport», assez répandu dans les wilayas de l'est, plus particulièrement à Annaba, a fait qu'il élève 4 béliers qu'il prépare spécialement pour les combats. Il nous a même révélé qu'il participait à tous les tournois de béliers lorsqu'il se trouve à Guelma.
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Objectif : un retour en force après 6 mois d'absence
Après 6 mois d'absence pour cause de blessure et de convalescence, il espère un retour en force sur les terrains. Il s'y est préparé physiquement et mentalement et il ne lui reste plus qu'à connaître son point de chute. En attendant, il a entamé un régime alimentaire strict afin de débarquer dans son nouveau club en étant physiquement prêt. Pour Ziaya, le meilleur reste à venir.
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Impatient de trouver un club
Abdelmalik Ziaya est toujours dans l'expectative par rapport à son avenir sportif. Il attend de connaître sa future destination, afin d'aborder la dernière phase de sa préparation, en prévision de son retour à la compétition, après être resté à l'arrêt durant plusieurs mois à cause d'une méchante blessure à la cuisse droite (déchirure musculaire). Il a pu s'entraîner avec l'ES Sétif pour retrouver la forme, mais il est important qu'il trouve un club afin de participer à des entraînements avec le groupe.
Mohamedi s'est chargé de sa remise en forme
A l'Entente, c'est grâce au préparateur physique Boudjemaâ Mohamedi qu'il a pu bénéficier de séances de rééducation. Mohamedi connaît Ziaya depuis l'époque où ce dernier était en sélection nationale. Il lui a concocté un programme rigoureux de remise en forme qui a permis au joueur de se retaper au plan physique. «Boudjemaâ m'en a fait baver», nous a avoué Abdelmalik, allusion faite à la charge de travail importante à laquelle il a été soumis.


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