Algérie

Ziari veut réhabiliter l'APN



Une quinzaine de jours après ses prises defonction à la tête de la chambre basse du Parlement pour une durée de 5 ans,Abdelaziz Ziari a fait un tour d'horizon sur ce qu'il compte entreprendredurant cette 6ème législature nationale, la 3ème sous le pluralisme politique,dans le cadre de l'émission «Tahaoulet» diffusée hier par la chaîne Une de laradio nationale. Il retient comme principales devises : la transparence et lacrédibilité.D'emblée, le nouveau président de l'APNdira que sa mission principale est de réhabiliter cette assemblée élue et desoigner son image de marque ternie. Il fera remarquer que l'APN est malade etaprès deux mandats, l'heure est venue de passer à une étape qualitativementsupérieure en adoptant une thérapie de fond. Les conditions ne sont plus celles de 1997ou 2002 avec des conjonctures politiques et sécuritaires différentes. En clair,il s'agit de redéfinir les règles de gestion parlementaire pour en faire devéritables traditions. La mission s'annonce ardue d'autant que les résultatsobtenus lors du scrutin du 17 mai, sont un facteur à prendre en considérationet une motivation supplémentaire pour gagner ce défi. Concernant laconfiguration politique de l'actuelle Assemblée nationale, M. Ziari a préciséque le rapport de forces n'a pas changé du fait que l'alliance présidentiellereste le bloc le plus présent. Quant à l'opposition, cette composantedevrait, selon le président de l'APN, être constructive et que la lutte ne peutsortir du cadre du débat d'idées. Les députés de la nouvelle APN doiventoeuvrer sans cesse pour accomplir leur mission aussi bien nationale que locale,devait souligner M. Ziari en ajoutant que cette question devrait être mieuxapprofondie avec les représentants du pouvoir exécutif pour la délimitation desprérogatives du député, appelé à avoir un droit de regard, dans les affaires desa circonscription électorale en étant une force de propositions sans pour celas'ingérer dans les misions de l'administration locale. C'est ce à quoi doitdésormais s'atteler le ministère des relations avec le Parlement, appelé aussià plancher sur le manque de coordination qui a caractérisé les relations entrele deux pouvoirs législatifs et exécutifs. Concernant la question del'accomplissement de la mission du député, le président de la deuxième chambreparlementaire dira que ce dernier n'est nullement un fonctionnaire de l'Etat,mais qu'il est redevable aussi bien devant le parti qui l'a investi que ducitoyen qui lui a donné sa voix.      D'ailleurs, abordant la question del'assiduité qui a fait tant défaut lors de la précédente législation, AbdelazizZiari dira que cette question incombe d'abord aux partis qui doivent amenerleurs représentants à être plus présents, quoique la plénière n'est nullementun indice, car le plus gros du travail se fait en commissions. Répondant à unequestion relative au débat autour des grands axes contenus dans le programme dugouvernement, le président de l'APN dira qu'il sera remis aux députésfraîchement élus pour étude durant une semaine avant un débat avec lesreprésentants du gouvernement. Quant au poids du pouvoir législatif représentépar l'APN, M. Ziari dira qu'on continue à faire croire que certaines lois ontété prononcées par décrets présidentiels, comme c'est le cas des lois sur lanationalité ou du code de la famille, en argumentant que cela n'est pas aussivrai qu'on le prétend car ces questions ont été largement débattues au sein del'Assemblée nationale. Dans le même sens, s'agissant des grandsprojets de lois en gestation à savoir le code électoral et la révision de laconstitution, M. Ziari a rappelé que cela est du ressort du président de laRépublique qui aura à opter de faire passer ces lois soit par voieparlementaire, soit par voie référendaire. Mais dans l'immédiat, même sil'ordre du jour demeure encore une inconnue, la loi de finances supplémentaire 2007,les codes des wilayas et des communes sont autant de chapitres qui serontdébattus au palais Zighout Youcef. S'agissant du contrôle des dépenses defonctionnement de l'assemblée, dont les bilans n'ont pas été arrêtés pour lesdeux derniers mandats, M. Ziari dira qu'une évaluation annuelle a régulièrementlieu et que pour cette année, elle est en cours d'élaboration. Dans le mêmeordre d'idées, l'invité de la chaîne Une a rappelé que la déclaration des biensdes députés est obligatoire avant et en fin de mandat.


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