Algérie

Ziadia : Le casse-tête des vendeurs informels



Le citoyen de passage dans le secteur urbain de Ziadia ne manque pas de remarquer le nombre effarant de marchands ambulants et de vendeurs de bibelots de toute sorte, tous jeunes qui squattent les rues, les trottoirs, et même certains carrefours. Bref, c'est pratiquement tous les espaces qui sont occupés, à tel point que le passant parvient difficilement à s'y faufiler. Ce phénomène avait fini par poser d'énormes problèmes de circulation et rendre, d'une certaine manière, la situation invivable pour les citoyens et les automobilistes qui s'en sont plaints à qui de droit.

Aussi, face à cette situation, les responsables du secteur urbain, escortés par des agents des services de la sûreté, ont déclenché, en fin de semaine dernière, une vaste opération d'assainissement visant tous les marchands informels et à l'issue de laquelle des contraventions ont été établies et des PV dressés. Le responsable du secteur urbain de Ziadia annonce que des procédures judiciaires ont été menées contre une douzaine de récidivistes et de récalcitrants par la police qui a transmis leurs dossiers à la justice. Selon M. Draidi Kamel, vice-président de l'APC, chargé du secteur urbain de Ziadia, «il s'agit bien de récidivistes notoires qui ne veulent pas en démordre. De ce fait et avec la collaboration des services de police, nous avons lancé contre eux plusieurs opérations d'assainissement en détruisant leurs étals, en procédant à des saisies, etc. Malheureusement, au bout de deux semaines seulement, ils reviennent à la charge. Franchement, nous en avons maintenant assez de jouer au chat et à la souris avec ces gens-là !».

Ainsi, le vieux problème relatif aux marchés informels est toujours d'actualité et ne semble pas être en voie de résolution. D'ailleurs beaucoup de ces vendeurs informels rencontrés sur le site affirment avoir déposé des dossiers et payé les droits de location auprès des services de l'ancienne APC, qui devait leur céder des locaux au centre commercial de Daksi, et qu'ils attendent toujours ce centre non encore opérationnel. Interrogés de leur côté, les jeunes concernés rétorquent que c'est leur seul moyen de subsistance après avoir épuisé tous les voies de recours auprès des autorités pour régulariser leur situation. «Depuis deux ou trois ans que nous faisons des démarches auprès de la mairie, personne ne nous écoute. Certains d'entre nous ont même constitué des dossiers qu'ils ont déposés à la mairie il y a trois années de cela, mais ils sont restés sans suite. Nous attendons toujours qu'on nous régularise notre situation, car on nous avait bien promis des locaux au nouveau marché de la cité Daksi !».

A ce propos, M. Draidi répond que cette question n'est pas de son ressort mais de celle du président de l'APC et des autorités concernées. «Néanmoins, cela ne les dispense nullement du respect de l'ordre public et ne doit pas servir de justification à l'exercice de commerces en dehors de la légalité», rétorque-t-il.






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