Algérie

Zetchi ne briguera pas un autre mandat



Kheiredddine Zetchi vit ses derniers jours à la tête de la Fédération algérienne de football. Si l'on croit les dernières informations du site spécialisé La Gazette du Fennec, l'homme aurait provoqué une réunion d'urgence de son Bureau fédéral, vendredi dernier, en leur annonçant la nouvelle: il renonce officiellement à briguer un autre mandat à la tête de la FAF. Et c'est, faut-il le dire, une décision prévisible, au vu des évènements qui se succèdent ces derniers temps, ainsi que ce qu'il a qualifié d'«acharnement contre (sa) propre personne» par certaines parties, dont d'anciens dirigeants du football national, qui veulent faire leur come-back. Tout avait commencé avec cette interminable affaire de mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA, rejetée en bloc, par le ministère de la Jeunesse et des Sports, dont le premier responsable, Sid Ali Khaldi, en fait une affaire personnelle.La menace de la FIFA y plane, dans le cas où l'assemblée générale élective (AGE) se tient avec les anciens statuts, comme en témoignent les différentes correspondances de l'instance internationale, mais le MJS s'entête à dire que cette procédure ne se fera qu'après l'AGE. La FAF affirme, par le biais de Zetchi, son «bras droit», Amar Bahloul, et le chargé de communication, Aboud Sabah Bey, avoir sollicité le ministère moult fois, pour une séance de travail dans ce sens, mais en vain.
Pis encore, les correspondances de la tutelle vers la FAF circulent sur les réseaux sociaux, ce qui a été interprété par plusieurs observateurs comme un moyen d'affaiblir la Fédération devant l'opinion sportive. D'ailleurs, Zetchi avait annoncé qu'une action en justice avait été engagée contre celui (ou ceux) qui sont derrière la fuite de ces documents. Le rejet du dossier de candidature de Zetchi pour un poste au comité exécutif de la FIFA, avant sa réhabilitation, et la polémique ayant suivi les travaux de l'AG élective de la CAF, le 12 du mois courant à Rabat, ont affaibli davantage l'homme, qui commençait à se sentir écarté et surtout «indésirable». La semaine dernière, Zetchi avait programmé deux visites, la première à Tlemcen au centre de formation Lalla Setti, et la seconde à Blida, au stade Mustapha-Tchaker, théâtre de la rencontre Algérie - Botswana, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la CAN, le 29 mars prochain. Lors de la première visite, il était accompagné du wali de Tlemcen, avant que ce dernier ne quitte les lieux sans préavis. À Blida, le wali devait accompagner Zetchi, comme inscrit sur son agenda, mais au dernier moment, il lui a fait «faux bond», en ne donnant aucun signe de vie. Deux actions mal gérées par Zetchi, qui aurait compris, une fois de plus, que c'est là une manière de le pousser vers la plus petite des portes de sortie.
Et pour terminer, le président de la FAF avait programmé, pour aujourd'hui, une réunion avec les présidents des clubs du centre. Mais cette réunion a fini par être reportée à une date ultérieure. Selon l'instance fédérale, le motif invoqué est le fait qu'elle coïncide avec la conférence de presse de Djamel Belmadi. Mais selon des sources, Zetchi a été sommé de l'annuler puisque son mandat à la tête de la FAF a pris fin hier, 20 mars 2021, à minuit, ce qui fait, donc, qu'il n'a pas le doit de l'organiser. Pour toutes ces raisons, Zetchi affirme que c'est le moment de se retirer. Sa succession est, ainsi, ouverte.


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