Zetchi fier de sa petite «Masia» Inauguration officielle du centre de formation du Paradou AC

Situé en plein c'ur de la Mitidja, à Sidi Abed, près de Tessala El-Merdja, le nouveau centre de formation du Paradou AC doit servir de modèle en Algérie.
Certes, ça ne ressemble pas tellement à la Cuidad Deportiva del Villarreal, l'impressionnant centre d'entraînement du sous-marin jaune espagnol que notre journal a visité il y a deux semaines, mais «El-Ankaoui», le centre de formation du Paradou AC, passe pour être une référence chez nous. Inauguré officiellement lundi par le président du club Kheiredine Zetchi en présence de nombreux journalistes, cette petite infrastructure d'une superficie de 1,5 hectare, qui a consommé une enveloppe financière de 150 millions de dinars, soit le quart du budget annuel d'un grand club de l'élite à l'exemple de l'actuel leader de la Ligue 1 en l'occurrence l'ES Sétif, accueille une cinquantaine de footballeurs.
Dénichés des quatre coins du pays grâce à un important travail de prospection, les académiciens suivent un processus de formation continu qui repose sur la méthode Jean-Marc Guillou dont l'académie implantée partout dans le monde est devenue un label à suivre. Pour espérer produire les champions de demain, Zetchi n'a rien laissé au hasard. Il a doté son centre d'un outil de travail moderne et performant pour l'enseignement du football.
En effet, le centre El-Ankaoui dispose de tout ce que recherche un joueur pour une formation complète et efficace. Le centre comprend deux terrains de football. Le principal terrain est en gazon naturel qui répond aux normes internationales (70cm x 90cm). Mais il sera bientôt transformé en gazon synthétique, pour une meilleure utilisation d'après les dires des entraîneurs de l'académie. Le second, qui est complètement couvert, est beaucoup plus petit en gazon synthétique (25cm x 50cm). Pour héberger les joueurs de l'académie, le club a fait construire un pavillon de deux étages avec 45 chambres de trois lits chacune dont deux superposés.
Le pavillon en question est mitoyen d'un bloc administratif de deux étages avec dix bureaux et deux salles de réunion. Là on trouve tout : deux vestiaires, deux magasins, une salle de musculation, un centre médical avec sauna et hammam et enfin une bibliothèque.
Et comme l'académie accorde une grande importance à la scolarité des joueurs, elle a prévu six salles où des professeurs de l'enseignement moyen et secondaire assurent quotidiennement les cours tous niveaux confondus. «Le processus de formation du joueur comprend aussi l'aspect éducatif. Il doit s'entraîner et en même temps étudier à l'intérieur du centre.
On a relevé jusqu'a présent une nette amélioration des résultats scolaires des jeunes qui intègrent notre académie et dont la plupart sont issus des quartiers défavorisés», explique Zetchi qui, depuis qu'il s'est tourné vers la formation à la suite de la rétrogradation de son équipe fanion en Ligue 2 en 2007, continue de voir grand. «Nous avons beaucoup de projets pour agrandir notre académie en ouvrant deux antennes à l'est et à l'ouest du pays afin d'étendre notre réseau de prospection.
Nous voulons dénicher le maximum de talents susceptibles de côtoyer le haut niveau dans les années à venir. D'ailleurs, c'est avec une ossature formée essentiellement de la première promotion de notre académie que nous visons l'accession en Ligue 2 la saison prochaine», dira Zetchi, fier de sa petite «Masia» (le célèbre centre de formation du FC Barcelone).
Retour sur investissement
Après avoir investi sans compter sur son petit joyau, le jeune président du Paradou AC espère toutefois un retour sur investissement rapide et pourquoi pas réaliser de grands bénéfices en cas de transferts de joueurs vers des clubs européens. «nous avons beaucoup investi dans cette académie en puisant dans nos propres ressources. Mais avec le gros travail qui est en train de se faire au sein de l'académie nous visons des retours sur investissements dans un avenir proche. Nous espérons récolter les fruits de notre labeur avec la possibilité de vendre nos produits ici en Algérie et pourquoi pas les exporter vers des pays européens», affirme-t-il.
En tout état de cause, le Paradou AC peut se targuer d'être l'un des tout premiers club à s'être doté d'un centre de formation digne de ce nom qui dispose d'une pépinière à même d'assurer la relève et de constituer un vivier de jeunes talents capables d'alimenter dans un avenir proche les différentes sélections nationales. «Notre objectif est de servir de réservoir aux différentes sélections nationales. J'étais frustré, voire choqué, de constater qu'aucun joueur de notre académie n'avait été retenu par Nobillo lors de la dernière CAN des U20.
S'ils avaient étaient là, nos joueurs auraient facilement contribué à la qualification de notre équipe nationale à la coupe du monde et pourquoi pas remporter le trophée. Mais cela ne nous empêchera pas de continuer à travailler dur avec l'objectif de produire inchallah les champions de demain qui représenteront dignement les couleurs nationales.»