Algérie

Zeroual ou Bouchachi pour gérer la période de transition



L'ancien président de la Commission consultative des droits de l'Homme a souligné que l'actuel président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, devrait démissionner de son poste afin de permettre de désigner une personnalité nationale pour gérer la transition comme Zeroual ou Bouchachi.S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne 3, Me Ksentini a expliqué que la Constitution prévoit que c'est le président du Conseil de la Nation qui doit assurer la transition et préparer les élections après la démission du président de la République. Mais Abdelkader Bensalah fait partie du système rejeté par les Algériens qui manifestent dans la rue depuis le 22 février dernier. «Bensalah, c'est quelqu'un de respectable, il va s'éclipser. C'est un homme d'honneur qui n'a pas le goût de la confrontation, il n'aime pas trop s'exposer d'autant plus qu'il ne fait pas l'unanimité», a-t-il soutenu.
Tout en saluant l'intervention de l'armée, Me Ksentini estime que «la quasi-unanimité des gens» souhaite que des élections soient organisées le plus tôt possible pour désigner un Président et remettre le pays sur les rails. Il propose ainsi la marche et le rythme à suivre pour «réussir la transition» qui doit être dirigée par une personnalité de confiance. L'invité de la Chaîne 3 a exprimé son souhait de voir Liamine Zeroual et déclaré : «Si le Président Zeroual n'accepte pas pour une raison de santé ou autre, il faut que ce soit Mustapha Bouchachi.» Pour Ksentini, ces deux personnalités demeurent crédibles aux yeux des Algériens.
L'ancien président de la Commission consultative des droits de l'Homme, qui avait un rôle non négligeable ces dernières années aux côtés du régime , reconnaît l'échec de sa génération, tout en récusant les accusations dont il a fait l'objet. «Je n'ai rien cautionné? la CNCDH est une commission consultative et nous n'intervenons pas dans la vie politique.» L'occasion lui a été donnée pour appeler l'ancienne génération de responsables, ayant échoué dans leur mission, à quitter la scène : «Ils doivent partir, y compris moi et laisser la place aux jeunes» mais un départ «sans procès». L'avocat appelle, toutefois, à juger tous ceux qui ont pillé les richesses du pays précisant en même temps qu'il ne faut pas poursuivre en justice ceux qui sont accusés de corruption et de dilapidation mais de saisir leurs biens et récupérer les fonds qu'ils ont détournés.
«Il ne s'agit pas d'une chasse aux sorcières mais de réhabiliter la justice en Algérie», a-t-il dit, soutenant que tous ces maux sont la conséquence de la corruption.
Ilhem Tir


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