A priori, les objectifs, en termes de volume de production de la pomme de terre de l'arrière-saison à Tipasa, semblent quasiment compromis. Ce constat, dressé par la direction des services agricoles (DSA) et de la chambre de l'agriculture de la wilaya, est d'autant plus alarmant puisque la période d'emblavement est presque achevée. « Nous avons prévu, dans un premier temps, de consacrer 1.200 ha de surface pour la pomme de terre d'arrière-saison. Seulement, avec le manque flagrant d'eau, nous avons revu nos objectifs à la baisse, en ramenant la superficie initiale à seulement 800 ha. Malheureusement, cet effort ne semble pas concluant, dans la mesure où, à ce jour, nous n'avons reçu aucune goutte d'eau du barrage Bouroumi, de la wilaya de Blida », reconnaît Sidhoum, directeur des services agricoles de la wilaya. Selon lui, toutes les démarches effectuées pour débloquer la situation n'ont pas eu de suite positive à ce jour.Mis à part les superficies dotées d'un forage, la majorité du périmètre irrigué risque tout bonnement de demeurer en jachère du fait du manque d'eau. « Les surfaces équipées de forage ne représentent qu'une petite partie des 800 hectares programmés. Sur le volume des 4,5 millions m3 demandés, nous n'avons rien reçu », déplore un membre de la chambre de l'agriculture. « L'année dernière nous avons reçu notre quota le 17 septembre, ce qui a laissé une marge de man?uvre aux exploitants pour procéder à l'emblavement de leurs terres à temps, soit avant la fin du mois de septembre. En revanche, cette année, le délai risque d'être dépassé », craint ce dernier.Selon une source à la DSA, il est fort possible que les objectifs tracés n'atteignent même pas les 50%. « Présentement, les surfaces emblavées équipées de forage totalisent dans le meilleur des cas 292 hectares, et nous tablons sur 400 ha. Autrement dit, la moitié des objectifs prévus », indique cette source. « La production d'arrière-saison, l'année dernière, était abondante dans la mesure où nous avions un apport en eau correct. Ce n'est pas le cas actuellement », compare un responsable de la chambre de l'agriculture, qui révèle que le processus de mécanisation dans la filière pomme de terre à Tipasa est avancé, puisqu'on ne procède plus à l'emblavement d'une manière traditionnelle. En lieu et place, les fellahs de Tipasa ont recours à des planteuses qui optimisent l'opération sur tous les plans.
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Posté Le : 03/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Lebbal
Source : www.horizons-dz.com