Algérie

Zéro de conduite



Zéro de conduite
Des miracles administratifs tirés comme d'un chapeau de prestidigitateur ilne semble en exister qu'en Algérie. Notamment lorsqu'il s'agit d'une sortie de crise tel un conflit du travail. Ânonner les cas d'espèce de ces dernières années serait quelque peu rébarbatifs et donc inutiles parce que très souvent nul n'y accorde de l'importance sachant que l'amnésie est l'exercice national le plus fréquent.La preuve, des textes pour prévenir, encadrer et forcément trouver des solutions ou terrain d'entente à un conflit comme celui qui déchire le secteur de l'éducation existent à foison. Ces textes sont compilés dans au moins quatre lois à savoir 90-02, 90-04, 90-11, 90-14 dont les dispositions pour certaines ont été amendées en fonction de l'évolution du paysage socioéconomique.Ce qui en somme donne au pays et à l'ensemble des acteurs du secteur public et/ou économique un arsenal juridique des plus étoffés pour que des grèves à répétition comme celle qui agite actuellement celui de l'éducation soient évitées ou n'aient même pas de raison de survenir. Les lois en question et leurs textes d'application balisent, on ne peut mieux, les conflits sociaux, pour peu que les relations entre partenaires sociaux fonctionnement normalement.Or, à partir du moment où ces relations sont exacerbées et le conflit porté dans la rue, il ne peut forcément qu'y avoir une entorse aux conventions imputable à l'une ou l'autre partie. Dans le cas de la grève qui lasse très sérieusement les parents d'élèves, et pour cause le statut de monnaie d'échange dont sont affublés leurs enfants, les juges la considérant illégale, la justice ont donc tranché et quelque part sommés les enseignants à reprendre leur travail.Il y a hiatus dès lors que cette illégalité ne soit établie qu'après des arrêts de cours répétés et dans l'anarchie, un constat qui autorise toutes les interrogations que sont en droit de se poser légitimement les parents d'élèves sur l'absence de négociations préalables et, si tant est qu'elles aient eu lieu sans désamorcer le désaccord avec les syndicats, de la décision de prendre alors des mesures administratives énergiques à même de mettre un terme aux abus de représentants qui ne roulent que pour leurs intérêts avec malheureusement lacomplicité d'une majorité d'enseignants démissionnaires, enclins à leurs seulssérénité, confort personnel et, ce qui est d'autant plus grave, n'adhèrentcertainement pas au mouvement, voire le désavoue, mais lesquels, parce qu'ils n'assument pas leurs propres convictions font corps avec ceux qui orchestrent tous les chahuts qui perturbent la scolarité de petits algériens dont le seul tort est de s'obstiner à vouloir bénéficier d'une instruction.Quand l'un des agitateurs propose «la création d'un conseil social consultatif» et estime qu'«il est temps de se pencher sérieusement sur les problèmes du secteur pour mettre fin aux grèves répétitives», la seule réaction possible, voire naturelle pour tout Algérien qui se respecte, serait plus de rire... avant d'en pleurer. Le même responsable affirmait également, il y a quelques jours, que «les cours pouvaient être rattrapés en un laps de temps très court», comme quoi il est toujours question de miracle.A. L.




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