Algérie

Zernadji Sid Ali, un art d'une autre époque



(19 ème Siecle).
Virtuose de la Ghaita (Zorna).
La nouba des Zernadjis, qui a son origine dans les temps anciens, a été requise par les Deys au moment de l’occupation Turque en Algérie. Cette nouba était l’escorte du Dey d’Alger pour les cérémonies officielles au palais et pour les réceptions dans l’entourage intime du Sultan. La troupe était dirigée par Sid Ali Zernadji qui l’a baptisée de son nom. Après la mort du Maître, Cheikh Hadj Ouali prit sa suite et a apporté quelques modifications en ce qui concerne les instruments et les cérémonies. Tout en laissant la nouba présente dans les lieux saint et chez Mahieddine de l’Arbaâ, El Hadj Ouali a laissé le répertoire de sa nouba a plusieurs élèves parmi lesquels El Baghdadi qui a été le compagnon du professeur Sfindja, avec sa flûte ; Bouchachoua, El Khlifi, Sadani et Koutchouk. Ces derniers ont introduit la nouba dans les ziaras (pélerinages) qui partaient pour Koléa et Miliana tous les ans. Par la suite, le professeur Baba Kaddour Ain Kahla a continué a professer l’art de cette nouba, en formant une troupe dont le premier élève fut El Hadj Ahmed Titiche, le père du célèbre Boualem Titiche. Après 1932, Boualem Titiche prend des cours de chant classique chez Benteffahi et Mahieddine Lakehal d’El Mossilia. A Koléa, après la mort de Tayeb Lalaoui en 1942, ses fils Hassen et Mustapha reprirent à leur tour la nouba des Zernadjis.



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