Algérie

Zerhouni revient sur le cas Hassan Hattab



Intervenant hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale dans le cadre de l?émission «L?invité de la rédaction», le ministre d?Etat, ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a répondu aux accusations portées par certaines formations politiques à l?encontre de l?administration du ministère de l?Intérieur. A travers cette intervention, qui intervient après les deux «mises au point» adressées successivement au FFS et au RCD, le ministre de l?Intérieur a affirmé que l?administration de son département oeuvre dans un cadre de transparence et de respect de l?Etat de droit, soulignant à ce titre que les administrations locales, quand elles ont examiné les dossiers, se sont tenues strictement au droit. Les deux formations, pour rappel, avaient accusé l?administration, au niveau de certaines wilayas, «d?entraves, de manquement et de non-respect des règles régissant le dépôt de candidatures aux prochaines élections locales». Zerhouni s?est aussi adressé aux autres formations politiques, qui s?étaient prononcées contre le dernier amendement apporté à la loi électorale. Pour certains partis qui accusent le ministère d?une entrave au processus démocratique à travers ces amendements, le ministre a affirmé que, contrairement à ces accusations, cet amendement vise à donner plus d?efficience au processus électoral, à l?instar de ce qui existe dans le monde. «Le taux de voix recueillies exigé pour être considéré comme parti en assise nationale en Algérie est moins sévère par rapport à ce qui existe dans d?autres pays. Dans la majorité des pays ce taux excède le 5% au moment où d?autres exigent 7%», explique Zerhouni qui rappellera en passant que les partis qui n?ont pas recueilli le minimum de voix aux précédentes élections n?ont pas été interdits. «Nous leur avons laissé l?agrément. A travers cet amendement nous avons voulu éviter des candidatures fantaisistes et éviter que le jeu démocratique réel ne soit pollué par des gens qui n?ont aucune proposition sérieuse à présenter à l?opinion», dit l?invité de la chaîne 3. Avant d?aborder la question inhérente aux moyens mis en oeuvre par son département pour le bon déroulement du prochain scrutin, Zerhouni a précisé que personne n?a établi qu?il y a eu fraude aux dernières législatives ni durant celles de 2002. «Le dispositif de contrôle et de garantie, mis en place, ne permet pas la fraude et que s?il y en a cela ne peut être que le fait des partis politiques», indique le ministre. Sur une question ayant trait à un éventuel taux élevé d?abstention, le ministre s?est plutôt montré optimiste, signalant à ce titre que des efforts ont été consentis par les partis politiques dans le choix des candidats. «Cet effort déployé par les partis pour le rajeunissement et le renouvellement de leurs candidats va peut être contribuer à mobiliser et intéresser davantage les électeurs», dit Zerhouni. Outre le volet inhérent aux élections, le ministre a répondu à d?autres questions directement liées à la situation sécuritaire, notamment sur la branche Al-Qaïda et la dernière rencontre gouvernement-walis. Zerhouni a ainsi affirmé que l?objectif recherché par ceux qui se disent faire partie de la branche d?Al-Qaïda est l?effet psychologique par des actions médiatiques. «C?est le seul fait nouveau dans les actes terroristes», a-t-il déclaré. Enfin et à propos de la dernière rencontre gouvernement-walis sur la jeunesse, Zerhouni, chiffres à l?appui, a mis en exergue les efforts déployés par les pouvoirs publics au profit de la jeunesse. Ces efforts en matière de réalisations doivent, selon le ministre, être accompagnés par une meilleure gestion. Le ministre a, à l?occasion, indiqué que les phénomènes de l?immigration clandestine et la criminalité ne sont pas propres à l?Algérie. Il a reconnu cependant l?existence d?éléments à l?origine de ces phénomènes qui sont liés, a-t-il indiqué, à «l?imperfection du fonctionnement gouvernemental et administratif», ajoutant qu?aucun pays au monde «ne peut prendre en charge tous ces problèmes de la manière la plus efficace possible». Enfin et à propos de l?ex-émir du GSPC Hassan Hattab, le ministre de l?Intérieur a indiqué qu?»il est vrai que Hassan Hattab, impliqué dans plusieurs affaires, s?est repenti, mais il devrait d?abord se mettre au clair avec la justice». Il a par ailleurs fait état de beaucoup de procédures judiciaires dans le traitement de l?affaire qui prendra, selon lui, en considération «tous les éléments, les éléments négatifs d?abord puis si par hasard il y a des éléments en sa faveur, il faudra bien qu?on en tienne compte».


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