«L’Algérie n’est concernée ni de près ni de loin !»
L’affaire des otages autrichiens a connu une première réaction officielle de notre pays, en la personne de M. Noureddine Zerhouni, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.
«Cette affaire (celle des otages, ndlr) ne concerne ni de près ni de loin l’Algérie puisque les faits se sont déroulés en dehors de nos frontières», devait déclarer le ministre de l’Intérieur au micro de la chaîne III. Cette déclaration intervient à un moment où les médias internationaux, occidentaux surtout, tentent de faire croire à leurs opinions respectives que l’Algérie est quelque part partie prenante dans cette affaire. Cela étant, M. Zerhouni a estimé que cette affaire reste «une préoccupation certaine puisque nous condamnons le terrorisme» qui frappe aveuglément ici et ailleurs. Par ailleurs, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, serait en contact avec les ravisseurs des deux Autrichiens kidnappés le mois dernier en Tunisie et serait optimiste quant à leur prochaine libération, a affirmé hier le chef de l’extrême droite autrichienne à l’agence APA. «Seif (al-Islam) négocie avec les ravisseurs et est, selon ses propres termes, confiant dans le fait que la question sera prochainement réglée», a déclaré Jörg Haider à APA, dont les propos sont à prendre tout de même avec la plus extrême précaution.
En début de semaine, il avait annoncé avoir sollicité «son ami de longue date» et fils du leader de la révolution libyenne pour intervenir dans le dossier des otages autrichiens. Le chancelier autrichien, Alfred Gusenbauer, aurait aussi demandé l’aide de Seif al-Islam, selon la presse autrichienne. Rappelons que Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 44 ans, ont été enlevés le 22 février alors qu’ils circulaient dans le Sud de la Tunisie et auraient été conduits par leurs ravisseurs d’Al-Qaïda dans le Nord malien, selon des sources concordantes.
Le quotidien Oesterreich a affirmé hier également que Mouammar Kadhafi a discuté de la crise avec le président du Mali, Amadou Toumani Touré, alors que les deux hommes se trouvaient en Ouganda. Selon Osterreich, qui cite une source diplomatique au Mali, des pourparlers ont été organisés par la Libye entre les ravisseurs, la branche du réseau islamiste Al-Qaïda pour le Maghreb, et les négociateurs maliens, à Bou Djeheba, au Nord de Tombouctou. Selon des sources bien informées de Oesterreich au Mali, les ravisseurs des deux otages pourraient de nouveau repousser leur ultimatum donnant jusqu’à aujourd’hui au gouvernement autrichien pour obtenir la remise en liberté de certains de leurs compagnons emprisonnés en Algérie et en Tunisie, en échange de celle des deux Autrichiens.
Toujours selon la presse autrichienne, les deux otages autrichiens enlevés le mois dernier par la branche au Maghreb d’Al-Qaïda, alors qu’ils voyageaient dans le Sud tunisien, sont probablement détenus dans la région de Tombouctou dans le Nord du Mali, citant un chef touareg rebelle interrogé par le magazine profil. «S’ils sont actuellement dans le nord du Mali, ils sont certainement dans la région alentour de Tombouctou» dans le Nord-ouest du pays, a indiqué le commandant militaire des Touareg rebelles, Hassan Fagaga, dans une interview accordée à l’hebdomadaire autrichien Profil, paru vendredi. «C’est dans cette région que le chef du GSPC, Mokhtar Belmokhtar, a trouvé refuge depuis quelques années, parmi les tribus arabes», a affirmé le chef touareg.
Amine B.
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Posté Le : 23/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com