Algérie

Zerhouni Le dossier Hattab en phase d'enquêtes préliminaires


Le dossier de l'ex-émir et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, alias Abou Hamza, «n'est pas encore parvenu à la justice, car étant encore en phase d'enquêtes préliminaires au niveau des services de sécurité». C'est ce qu'a indiqué hier le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, à la presse, à l'issue d'une cérémonie de recueillement à Bab-El-Oued, en hommage aux victimes des inondations de 2001. Selon le ministre de l'Intérieur, l'ex-chef terroriste du GSPC est «lié à plusieurs affaires» et «ces enquêtes préliminaires, qui se déroulent normalement, n'ont pas encore abouti», a ajouté M. Zerhouni. Le ministre, qui répondait à une question sur l'affaire Hattab, a précisé que ce dernier «n'est pas en fuite» et qu'il sera traduit «le moment venu» devant la justice. Le procès de Hassan hattab, programmé dimanche dernier, a été, rappelons-le, reporté à la prochaine session criminelle. Le tribunal criminel de la Cour d'Alger a décidé d'ajourner l'affaire impliquant l'ex-émir du GSPC et un autre groupe terroriste. Après délibérations, le président de la séance a annoncé que le tribunal a reporté le jugement de cette affaire à la prochaine session criminelle pour «omission de la procédure de contumace» pour les accusés en fuite, dont Hassan Hattab», demandant la convocation de tous les témoins cités dans ce dossier. Le président a précisé que le principal accusé dans cette affaire, Hassan Hattab, «est un fugitif aux yeux de la justice et doit être jugé par contumace, sauf si des preuves de sa reddition venaient à être fournies aux instances compétentes». Le tribunal a par ailleurs rejeté une requête de la défense concernant la présentation d'ordonnances d'extinction des poursuites pour les accusés ayant bénéficié des mesures de la réconciliation nationale, «car n'ayant reçu aucune décision à cet effet», a-t-il encore ajouté. L'affaire concerne sept personnes, dont trois ont été arrêtées. Les autres accusés, Hassan Hattab, Kamel Boudehri, Mustapha Nasri Aït El-Hadi et Rachid Mesli sont toujours en fuite. Les chefs d'accusation retenus sont «constitution d'un groupe terroriste, homicide volontaire avec préméditation, détention d'armes à feu avec munitions, vol à main armé, pose d'explosifs dans des édifices d'utilité publique ayant fait plusieurs morts». La défense des accusés Alalou et Belassel a exigé la présence de Hassan Hattab, principal accusé, «pour apporter son témoignage, nécessaire à cette affaire», selon la défense. Au total, 33 jugements par contumace ont été prononcés à l'encontre de Hassan Hattab par les tribunaux criminels de Tébessa, Alger, Tizi-Ouzou et Boumerdès. Les peines prononcées vont de 20 ans d'emprisonnement à la peine capitale. Le ministre de l'Intérieur s'est à maintes reprises prononcé sur le cas Hattab. Jeudi, M. Zerhouni, qui était l'invité de la Chaîne I de la radio nationale, s'était exprimé sur le sort des terroristes repentis et plus particulièrement sur le cas Hattab. Le ministre a estimé que la loi offre de nombreuses opportunités pour le traitement adéquat des cas qui se présentent et qu'il n'y avait pas lieu de faire appel à une nouvelle loi. Sur le cas précis de l'ex-émir et fondateur du GSPC, M. Zerhouni dira que ce chef terroriste «doit d'abord rendre des comptes à la justice, avant que son cas ne soit traité selon les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Des déclarations qui viennent s'ajouter à celles faites par le même responsable il y a une dizaine de jours, sur les ondes de Chaîne III de la radio nationale. M. Zerhouni avait souligné, à l'occasion, qu'»il est vrai que Hassan Hattab, impliqué dans plusieurs affaires, s'est repenti, mais il devrait d'abord se mettre au clair avec la justice». Le ministre de l'Intérieur avait fait état de «beaucoup de procédures judiciaires» dans le traitement de l'affaire qui prendra, selon lui, en considération «tous les éléments, les éléments négatifs d'abord puis, si, par hasard, il y a des éléments en sa faveur, il faudra bien qu'on en tienne compte».
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