Algérie

Zerhouni assure que la lutte antiterroriste se poursuivra



«200 terroristes se sont rendus»   Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Yazid Zerhouni, a lancé, hier, un appel aux groupes terroristes qui sévissent encore dans les maquis leur demandant de «saisir l’opportunité qui leur est offerte par les dispositions de la charte». Le ministre de l’Intérieur avertira, également, sur un ton ferme, que «la politique de la lutte contre le terrorisme se poursuivra même après la fin de l’échéance de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». C’est en marge de la cérémonie du dépôt de gerbe de fleurs, à l’occasion de la Fête de la police, au siège de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) que le «premier policier» du pays a fait ces déclarations, qui tranchent de manière claire sur le traitement réservé à la lutte antiterroriste. M. Zerhouni ajoutera que les terroristes qui ont «compris le sens de la politique de la réconciliation et de ses textes, doivent en profiter et ils sont les bienvenus». Mais dans le cas contraire, a-t-il précisé, «nous les combattrons par tous les moyens». A propos de l’épineuse question des terroristes encore en activité et du nombre d’actes terroristes, il dira que l’un et l’autre ont «nettement baissé par rapport aux années précédentes» et d’expliquer «nous enregistrons actuellement, un acte terroriste tous les quinze jours, après avoir enregistré, par le passé, un acte par semaine». Evoquant les attentats perpétrés par les groupes en activité, notamment en juin, où il y a eu un pic d’une cinquantaine de morts, dont nombre de membres des forces de sécurité, le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’il s’agissait de «tentatives» visant à «attirer l’attention, face à la pression qu’ils subissent de la part des forces de sécurité». M. Zerhouni a rappelé que plus de 200 terroristes se sont rendus récemment dans le cadre de la réconciliation nationale et «tout se déroule dans de parfaites conditions». Un constat qui n’a pas empêché le ministre de l’Intérieur d’affirmer que la lutte contre le terrorisme se poursuivra même après l’extinction de l’action publique dans le cadre de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, prévue fin août. Évoquant le phénomène du banditisme, le ministre a expliqué qu’il a émergé après que «les bandits eurent découvert la puissance de l’arme et de son utilisation», tout en soulignant que le pays n’avait pas connu de crimes organisés auparavant. Il est actuellement de notre devoir, selon son propos, «de prouver à ces bandits qu’ils ne peuvent pas aller loin». La solution? D’après le ministre, c’est la consolidation de la stratégie sécuritaire par le renforcement de l’implantation des services de sécurité à travers le territoire national, des effectifs et l’augmentation de la formation professionnelle du personnel. Une œuvre largement entamée si l’on se réfère à la multiplication des sûretés urbaines qui fait, aujourd’hui, de la police algérienne une police de proximité. Une proximité qui permettra, à n’en pas douter, de se familiariser à tous les actes de banditisme qui insécurisent la société algérienne.


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