Algérie

Zerhouni affirme qu’il «n’est pas en fuite!»



Où est donc passé Hattab ? L’ex-chef terroriste et ancien «émir»national du GSPC, Hassan Hattab, n’est pas en fuite contrairement à la déclaration du président du tribunal criminel d’Alger, le jour de son procès... C’est le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, qui l’a déclaré à l’occasion de la cérémonie de recueillement sur les victimes des inondations meurtrières de Bab El Oued. «Le dossier de Hassan Hattab n’est pas encore parvenu à la justice, car étant encore en phase d’enquêtes préliminaires au niveau des services de sécurité.» Voilà qui répond à la question fondamentale soulevée par le président de séance du tribunal criminel d’Alger, le jour du procès de Hattab (le 3 de ce mois), à savoir que la justice ignorait même où est l’accusé et qu’elle le considère «légalement en fuite». Le ministre de l’Intérieur a précisé, hier, dans ce registre, que l’ex-responsable du groupe terroriste «GSPC» est «lié à plusieurs affaires» et que «ces enquêtes préliminaires, qui se déroulent normalement, n’ont pas encore abouti». Zerhouni confirme ainsi que les services judiciaires n’ont pas été informés par les autorités de la situation et du sort de Hattab, d’où l’organisation d’un procès qui s’est avéré finalement vide. Cependant, et contrairement à ce qu’a déclaré le magistrat le jour du procès, Hassan Hattab «n’est pas en fuite» aux yeux de Zerhouni, précisant qu’il sera traduit «le moment venu» devant la justice. Le ministre n’a pas donné plus de précisions sur le lieu où se trouve, en ce moment, l’accusé, se bornant à affirmer qu’il (Hattab) doit clarifier sa situation vis-à-vis de la justice. Le ministre de l’Intérieur n’a pas non plus fixé d’échéance quant à la fin de ces enquêtes et la traduction de Hattab devant la justice pour répondre de ses actes. Lors de son passage dans une émission de la radio chaîne I, le ministre a également suggéré que l’ex-chef du GSPC pourrait bénéficier de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il y a lieu de rappeler que le procès de l’ancien chef et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, ouvert dimanche dernier, a été reporté à la prochaine session du tribunal criminel d’Alger, début 2008, pour «compléter les procédures d’instruction concernant les accusés en fuite». S’étant rendu aux autorités le 22 septembre, il n’était pas présent à l’audience. La défense a réclamé sa présence mais le président du tribunal a indiqué que «le tribunal ne disposait, dans le dossier en sa possession, d’aucun document attestant que l’accusé est entre les mains de la justice». Hassan Hattab doit être jugé notamment pour «création et appartenance à une organisation terroriste, assassinat avec préméditation et utilisation d’explosifs dans des lieux publics», a-t-on indiqué de source judiciaire. Mais où est donc caché ce Hattab? Une question qui reste une énigme pour une personne sur laquelle pèsent des chefs d’inculpation très lourds et qui est censée s’être rendue aux autorités.


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