Algérie

ZERHOUNI À PROPOS DE LA SITUATION SÉCURITAIRE



«Il y a moins de 400 terroristes au maquis»
30% des dossiers relatifs à l’indemnisation des familles victimes du terrorisme ont été rejetés. Entre 300 et 400 terroristes activent toujours dans les maquis algériens. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni a confirmé hier, en marge de la clôture de la session de printemps du Parlement, le chiffre avancé par le chef d’Al Qaïda au Maghreb, Droukdel, alias Abou Mossab Abdelouadoud, dans un entretien accordé au journal américain New York Times. Apostrophé par la presse sur cette question, le ministre a simplement souligné que «le chiffre de Droudkel n’est pas loin de la réalité». Il y a près de 4 années, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia a affirmé que le nombre de terroristes au maquis variait entre 800 et 1000. Pour les autorités algériennes, les statistiques témoignent des efforts consentis par l’Etat aussi bien sur le plan de la lutte armée qu’à travers le projet de Réconciliation nationale pour mettre fin au terrorisme. Des efforts qui seront consolidés, selon le premier magistrat du pays, Abdelaziz Bouteflika, lequel s’est fermement engagé en faveur de la solution politique, et ce, en laissant ouvertes les portes du pardon, à l’occasion d’un discours prononcé, le 5 Juillet devant l’institution militaire. Toujours sur le chapitre sécuritaire, M.Djamel Ould Abbès, le ministre de la Solidarité nationale a affirmé que «30% des dossiers ayant trait à l’indemnisation des familles victimes du terrorisme ont étés rejetés». Ces dossiers, explique-t-il, n’ont pas été retenus pour non-conformité avec la réglementation. Le ministre ajoute que son département a indemnisé toutes les familles victimes du terrorisme. Pour les personnes licenciées, le département a procédé au paiement des cotisations de la sécurité sociale pour ces années. Pour les autres cas, ils ont bénéficié soit du capital soit de la mensualité. «On est presque à 9 milliards de dinars de dépenses dans le cadre des indemnités», a révélé le ministre Djamel Ould Abbès. Ainsi, le département de la solidarité a débloqué la moitié du budget consacré à l’indemnisation des familles victimes du terrorisme. Interrogé sur le processus de Réconciliation nationale en vigueur depuis février 2006, le ministre s’est montré rassuré. «La Réconciliation se poursuit normalement. Il n’ y a aucun problème», a-t-il précisé. Se voulant plus convaincant, M.Ould Abbès réitère que le processus est sur les rails. Le ministre s’est contenté uniquement de faire des déclarations sans avancer de chiffres. Il y a lieu de rappeler que plus de deux ans après sa mise en application, aucun bilan officiel n’a été présenté sur la Réconciliation nationale. Par ailleurs, le ministre a souligné que le statut particulier du policier sera examiné en Conseil de gouvernement avant la fin de l’année. «Le projet est en cours d’élaboration dans le cadre de la Fonction publique (..) Nous attendions auparavant l’adoption du Statut général de la Fonction publique», précisant que ledit statut définit les devoirs et droits du policier. Dans un autre chapitre, il a confirmé la rencontre du Président Bouteflika avec les élus locaux. Cette rencontre prévue avant la fin du mois en cours s’inscrit dans le cadre de la clôture solennelle de la session de formation des élus locaux. Il a rappelé que la prise en charge des 1541 maires dans le cadre de cette formation, s’inscrit dans la démarche de «modernisation de l’administration territoriale et le développement de la performance du président d’APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune». Le ministre a souligné à cet égard que «plus de 50% des élus locaux ont moins de 50 ans et 60% des maires sont des universitaires». «Ce qui nous a permis de passer, a-t-il dit, à un nouveau stade dans l’amélioration de la gestion des Assemblées». M.Zerhouni a affirmé que l’objectif de «base» est de passer d’une démocratie «représentative» à une mocratie «participative». «Actuellement, on élit les personnes qui nous représentent, mais dans la pratique ils ne sont pas en mesure de participer. Cela est dû soit au fait qu’ils ne se sont pas préparés, soit que les conceptions ne sont pas claires», a-t-il précisé. Le ministre a expliqué que le choix d’une démocratie participative vise une plus grande participation de l’élu, du citoyen et de la société civile, à travers la formulation de propositions et de programmes et le choix des projets prioritaires. Interrogé, par ailleurs, sur le futur découpage administratif, M.Zerhouni a indiqué que la première opération consistera en l’installation des walis délégués. L’incidence financière d’une telle mesure n’est pas encore calculée: «L’on va commencer par l’installation des walis délégués qui sera appuyée par un effectif restreint, avant de passer à un autre stade.» Enfin, M.Zerhouni a affirmé que son administration procédera «le moment venu» à l’assainissement du dossier «associations», très critiquées au sujet de leur gestion.
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