Zemmouri (Boumerdès)

Les conditions d'hébergement à la cité U des 2000 lits de Zemmouri (12 km à l'est de Boumerdès) laissent vraiment à désirer.«N'était la contrainte de l'éloignement de nos maisons, personne ne passera une nuit dans cette résidence dépourvue de toutes les commodités», tempêtent des résidents qui dénoncent «le laisser-aller et la démission» des responsables de la cité. «L'argent dégagé par l'Etat pour le volet hébergement ne profite pas aux étudiants, mais aux fournisseurs des denrées alimentaires et à certains responsables des ?uvres universitaires», dénoncent-ils.Les plaignants soulèvent une foultitude de problèmes qui «nous empêchent de mener à bien nos études». «Les sanitaires sont dans un état catastrophique. L'eau ruisselle de partout. La plupart des lampes sont grillées. La cité compte deux petits blocs de douches, mais l'un d'eux n'a jamais été ouvert alors que l'autre ferme à 20h», s'indigne Ayoub, un étudiant natif de Souk Ahras, ajoutant que même la salle de sport et le bloc de soins ferment en fin d'après-midi.«La cité a été réalisée en 2006, mais les blocs sont très dégradés. Les chambres sont dans état lamentable. Idem pour les matelas et les oreillers qui sont très sales», déplore-t-il. Son ami Ouahid, lui, relève le problème de l'absence de livres et d'équipements à la salle de lecture et de connexion internet dans les pavillons. «La bibliothèque est dépourvue de livres et de chaises. En plus de cela, 6 sur les 8 pavillons que compte la résidence ne sont pas branchés à internet ou à la connexion wifi.Comment voulez-vous qu'on réussisse», se demande-t-il. Outre ces insuffisances, les étudiants se plaignent aussi de la mauvaise qualité des repas et l'insalubrité qui règne au niveau du restaurant. «Nous évoluons avec les rats. L'hygiène est le dernier souci des responsables de la cité. Parfois, on nous sert des repas qui ne coûtent même pas 30 DA», lance Ouahid en précisant que le foyer ouvre ses portes 2h par jour. Selon lui, la plupart de ceux qui habitent les wilayas limitrophes comme Tizi Ouzou et Bouira préfèrent faire la navette chaque jour ou loger chez leurs proches que de venir à la résidence.