Algérie

Zeghmati recadre Khaldi



Si le gouvernement s'est abstenu jusque-là de commenter le récent dérapage verbal du ministre de la Jeunesse et des Sports, c'est son collègue du département de la Justice qui s'en est indirectement chargé hier. Belkacem Zeghmati qualifie de «très dangereux» le fait de «pousser les Algériens à quitter leur pays».Nawal Imes - Alger (Le Soir) - Les meetings organisés dans le cadre de la campagne référendaire auront permis aux ministres de s'exprimer en dehors de leur domaine de compétences, de déraper et même de se faire des mises au point. À la veille du silence électoral imposé avant le référendum, ils étaient nombreux à animer des meetings. C'était le cas du garde des Sceaux qui, dans son intervention, a fait une allusion à peine voilée aux récents propos tenus par son jeune collègue du département des Sports.
Visiblement offusqué, Zeghmati s'est demandé «Comment en est-on arrivé lï Ne sommes-nous donc pas en mesure de garder nos enfants chez nous ' Est-ce qu'une mère peut se séparer de ses enfants '», ajoutant que l'Algérie, c'est la mère qui a enfanté des cadres. Comment peut-elle aujourd'hui leur demander de
partir ' Que nous est-il arrivés ' Que s'est-il passé pour qu'on en arrive lï» Avant de finir son intervention sur ce qui s'apparente à une sentence : «Si les martyrs revenaient aujourd'hui, ils nous condamneraient tous, sans exception !». S'il n'a fait aucune référence au récent discours du ministre de la Jeunesse et des Sports, il est difficile de ne pas voir en ce coup de gueule, une réponse indirecte à Khaldi, qui avait soulevé un tollé, en affirmant que les personnes qui n'étaient pas d'accord avec les référents auxquels s'adosse la Constitution, pouvaient «changer de pays». Il a dû, le lendemain, «clarifier» sa pensée et présenter ses excuses pour avoir été «mal compris».
Le chef du gouvernement n'a, quant à lui, fait aucun commentaire. Il avait pourtant réagit sur Tweeter à l'incident entre le wali d'Oran et une enseignante se plaignant des mauvaises conditions dans lesquelles se déroulait la rentrée scolaire, jugeant l'attitude du wali inacceptable.
N. I.


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