Algérie

Zeghmati insiste sur le rapatriement de l'argent détourné



Le ministère de la Justice s'emploie à améliorer les outils juridiques pour plus d'efficacité dans le rapatriement de l'argent public détourné.C'est en tout cas ce qu'a déclaré le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, hier, au siège de la Cour d'Alger au Ruisseau, lors de la cérémonie d'installation du nouveau président de la Cour d'Alger, Mokhtar Bouchrit, à laquelle ont pris part le premier président de la Cour suprême, Abderrachid Tabi, le wali d'Alger, Youcef Cherfa, et plusieurs autres responsables. "La lutte contre la corruption dans ses diverses manifestations reste, aujourd'hui plus que jamais, un des objectifs principaux de la justice", a-t-il martelé dans son allocution.
Invoquant l'article 157 de la Constitution qui confère à la justice la mission de sauvegarde de la société, mais aussi des libertés et des droits élémentaires des citoyens, M. Zeghmati a fait appel à la vigilance des juges pour faire face aux personnes utilisant les réseaux sociaux, en se cachant derrière des pseudos ou se trouvant à l'étranger, pour nuire au pays. "Notre pays connaît, depuis quelques mois, un phénomène qui menace la stabilité sociale, à savoir l'utilisation des réseaux sociaux pour porter atteinte à la dignité des personnes et à la vie privée des citoyens et leurs familles, voire à s'attaquer aux institutions de l'Etat comme jamais auparavant", a-t-il déploré, en soulignant que ces comportements interviennent dans un contexte de double crise, sanitaire et économique. Invoquant le phénomène des agressions à l'encontre des professionnels de la santé, le ministre a exhorté les procureurs généraux à faire preuve de rigueur pour une application stricte des mesures prises dernièrement par les autorités pour mieux protéger les médecins et les infirmiers.
Parlant de la nomination de Mokhtar Bouchrit, le ministre de la Justice a assuré qu'elle s'inscrit dans le cadre du mouvement annuel décidé par le président Abdelmadjid Tebboune le 6 août. "Ce mouvement diffère totalement des précédents changements du point de vue du nombre de présidents de Cour et de procureurs généraux concernés, mais aussi des critères objectifs retenus", a-t-il soutenu.
Comme critères, M. Zeghmati a cité la spécialisation, mais aussi la droiture, la neutralité, l'indépendance, etc. Pour le ministre, le dernier mouvement dans le corps des juridictions vise "la consolidation de l'institution judiciaire et l'optimisation de ses capacités à faire face aux défis actuels auxquels le pays est confronté de manière à répondre aux revendications et aspirations légitimes du peuple" mais aussi "à faire de la justice un recours ultime et sûr pour les citoyens" et "à protéger la société des phénomènes menaçant ses valeurs, sa sécurité et ses institutions". Ayant débuté sa carrière en 1990, M. Bouchrit a été président de la Cour de Béjaïa en 2014, puis de celle de Guelma en 2016 et, enfin, d'Oum el-Bouaghi en 2019, avant d'hériter du poste de président de la Cour d'Alger.
Arab C.


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