Algérie

Zeghdar place la barre très haut



Partant d'un constat négatif sur la situation du secteur industriel, après plus de 20 ans de gestion, qui ont réduit sa part rapportée au PIB, de moins de 5%, et limité l'exploitation des capacités de production à 53%, le ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar, est revenu dans une déclaration à la presse sur l'importance d'identifier les failles et les dysfonctionnements qui ont engendré cette situation, et trouver les solutions pour acter une réelle relance du secteur. C'est dans cette optique que des actions profondes et des consultations ont été menées avec les principaux acteurs du secteur et visent, selon le ministre, à «porter la contribution du secteur industriel entre 10 et 15% du produit intérieur brut». Un défi qui nécessite au-delà de l'application des orientations adoptées dans le cadre du Plan d'action du gouvernement et issues des recommandations du Colloque national sur la relance industrielle, la mise en place d'une synergie visant la consolidation de la coopération entre les secteurs impliqués, et notamment la concrétisation des grands projets structurants, tels que celui de Ghara Djebilet pour l'exploitation de l'acier et du phosphate, et celui du grand port de Cherchell, pour ne citer que ceux-là. Cela étant, l'importance d'annoncer l'année 2022 comme celle de l'économie, réside dans le fait de rompre définitivement avec les anciennes pratiques et de se diriger vers une économie qui répond aux urgences induites autant par la crise sanitaire que par des décisions qui ont brise tout élan de développement et de croissance au profit d'une économie essentiellement basée sur les revenus des hydrocarbures. C'est dans cette optique que les le secteur a entamé une large opération de levée d'obstacles pour laquelle le ministre a tenu à préciser que «jusqu'à présent, nous avons levé les obstacles d'environ 641 projets d'investissement dans divers domaines et secteurs. Dans les prochains jours, on assistera à la relance d'une dizaine d'établissements publics industriels, sur les 51 à l'arrêt. Cette stratégie vise à remplacer progressivement les importations par des produits locaux et à développer la logique d'exportation de biens industriels dans diverses branches industrielles». À cela il faut ajouter l'ensemble des mesures de facilitations et d'incitation à l'investissement, qui ont contribué à libérer le foncier industriel non-exploité et à mettre en place des procédures administratives plus fluides, qui permettront de réamorcer une attractivité auprès des opérateurs économiques locaux, et les investisseurs étrangers, le but étant de construire une industrie qui se libérera des contre-performances enregistrées par le passé, à l'image de la supercherie du montage automobile qui a coûté le prix fort à l'économie nationale. La conjoncture actuelle impose le passage à la hiérarchie dans les actions profondes de réformes, avec un ordre de priorité axé sur l'importance de créer de la valeur ajoutée en aval au processus de production. Autrement, c'est tout le système de conception de réalisation des projets d'investissement qui est remis en cause, dans la mesure où désormais, les grandes entreprises publiques ne peuvent plus compter sur les assurances de l'Etat et les garanties offertes par les coussins financiers que représentait la manne pétrolière, car il faut le dire, pour prétendre impacter positivement le PIB à hauteur des ambitions du secteur de l'industrie, il est inévitable d'enregistrer des résultats qui auront des répercussions sur la résorption des déséquilibres financiers et ceux de la balance de payement. Et ce n'est qu'à travers cet accomplissement que la valeur ajoutée des projets d'investissement, peut être visible.


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