Le marché automobile ne connaît aucune crise si on se fie aux dernières déclarations du ministre de l'Industrie, qui a révélé que pas moins de 10.000 véhicules ont été importés en un mois (janvier 2022). Et le gouvernement, à travers cette déclaration, semble ainsi se positionner loin d'une quelconque pression dans l'élaboration du nouveau cahier de charges relatif à l'importation des véhicules, qui a fait couler beaucoup d'encre. Car, dans ce même esprit, le président de la République l'a déjà annoncé, ainsi que le ministre de l'Industrie, le citoyen est en mesure d'importer un véhicule, en finançant la totalité des frais liés à l'importation, bien sûr. On a bien tenté d'expliquer que ces frais sont difficiles, voire impossibles, à supporter par les particuliers ainsi que les effets de la forte demande sur le marché noir des devises, mais cela n'a pas freiné l'importation des véhicules, du moins par les personnes qui en ont les moyens.Interrogé par la presse au sujet de l'importation des véhicules, en marge d'une visite de travail effectuée jeudi dernier dans la wilaya de Chlef, M. Zeghdar a assuré que l'opération se déroule «normalement», citant, à titre indicatif, l'importation de 10.000 véhicules par des particuliers en janvier 2022. Il a ajouté qu'»en dépit des conditions sanitaires dues à la pandémie du nouveau coronavirus, l'opération d'importation des véhicules se déroule normalement», avec une moyenne de 4.000 à 5.000 véhicules importés par mois. Certains ont même expliqué que la crise sanitaire, à l'origine d'une baisse de prix des véhicules en Europe, a profité à ces vagues d'importation par les particuliers. S'agissant du dossier de l'industrie automobile, prioritaire aux yeux du gouvernement, le ministre a déclaré à ce propos que «nous voulons une industrie opérante et véritable. Nous sommes en contact avec de grandes entreprises pour mettre en place une industrie effective», soulignant que ce dossier a «une dimension stratégique pour les opérateurs économiques, en vue d'instaurer une industrie véritable qui parviendra à exporter».
Les prix de l'acier impactés par l'offre et la demande
A une autre question à propos de la hausse des prix de l'acier et son impact sur le secteur du bâtiment et des travaux publics, le ministre a indiqué que son département ?uvrait à augmenter la production de ce métal au niveau des entreprises privées à l'instar de «Tosyali», et ce en vue de faire baisser et stabiliser les prix qui sont « impactés par le principe de l'offre et de la demande », a-t-il relevé. Non sans rappeler le projet « prometteur » de partenariat algéro-qatari. Relevant dans ce sillage que la récente visite du président de la République au Qatar «s'inscrit dans le cadre de la démarche d'extension de cette activité rentable à dimension stratégique ainsi que la structuration du complexe sidérurgique d'El-Hadjar qui connaît une dynamique en termes de capacité de production». «Le prix de l'acier algérien est un prix concurrentiel sur les Bourses mondiales», a-t-il souligné.
Foncier industriel : 3.000 lots récupérés et redistribués
Par ailleurs, le ministre a annoncé que «dans le cadre de la mise en ?uvre des orientations du président de la République pour soutenir l'investissement et réunir toutes les conditions susceptibles de relancer la dynamique économique, nous avons procédé, jusqu'à la semaine écoulée, à la récupération de 1.233 ha de foncier accordé précédemment au niveau de zones industrielles».
Sur ce plan, «depuis 2011, des assiettes foncières ont été attribuées au niveau des zones industrielles, toutefois elles n'ont pas été toutes exploitées. Nous avons entamé la distribution de nouvelles assiettes (...) et suite aux orientations du président de la République, nous avons entamé l'opération de récupération du foncier. Jusqu'à la semaine dernière, nous avons récupéré un total de 1.233 ha, équivalant à 3.000 lots», a souligné M .Zeghdar. Considérant que cette opération est « très importante » en matière de « contribution à la redistribution prochaine du foncier récupéré aux investisseurs et, partant, à la relance de la dynamique économique et industrielle à travers les différentes wilayas ».
Le ministre de l'Industrie a, également, évoqué la question de l'aménagement des zones industrielles soulevée par les autorités locales, signalant la mobilisation d'enveloppes financières pour l'aménagement des zones, dont les travaux ont atteint un taux d'avancement de plus de 90%, afin de réunir les conditions d'investissement dans divers secteurs. Il a aussi insisté sur l'impératif, pour les investisseurs, de s'orienter vers les exportations et de s'ouvrir aux marchés mondiaux, soulignant que son département coordonne avec le ministère des Transports, en vue de l'aménagement du port de Ténès, pour en faire un tremplin pour les opérations d'exportation, plutôt que de s'orienter vers des ports voisins, ce qui permettra en outre de réduire les frais de transport et d'éviter les pénalités de retard au niveau des autres infrastructures portuaires.
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Posté Le : 05/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com