Zefzafi dénonce un procès politique par excellence

Appelé, lundi, à la barre par le juge de la cour d'appel de Casablanca, le leader du mouvement de protestation, qui a agité, l'an dernier, le Rif marocain, a fustigé un procès politique par excellence tout en rejetant toute intention séparatiste. En réponse à la question du magistrat : "Vous évoquez des revendications sociales et politiques. Devant la police judiciaire, vous aviez dit coordonner avec certaines parties séparatistes à l'étranger", Nasser Zefzafi rétorquera : "La police judiciaire a cuisiné les réponses. Le PV est falsifié." Il a souligné que "les soutiens du Hirak parmi des Rifains de la diaspora n'ont jamais été condamnés pour séparatisme. Les accusations de séparatisme visent à nous empêcher de démasquer les lobbys mafieux (...). Grâce au courage du Hirak, nous avons démontré à la plus haute autorité du pays que des conflits politiques étaient derrière les retards dans le programme de développement de la région, et pour lesquels des ministres et hauts responsables avaient été démis de leurs fonctions par le roi Mohammed VI", a également martelé le leader du mouvement de contestation rifain. Poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, Nasser Zefzafi, qui risque la peine capitale, s'est référé à la Constitution marocaine qui autorise les manifestations pacifiques, pour justifier les manifestations, tout en rappelant des discours prononcés l'an passé par le roi.Merzak T.