Zaynab ou les brèches de la mémoire Qui est vraiment Zaynab Hassân Abd Al-Jabbâr ? Une jeune femme moderne travaillant dans un journal et tenant la dragée haute à ses collègues masculins ? La maîtresse exigeante d’un homme de lettres qu’elle torture ou rassure au gré de ses humeurs ? Ou la fille inguérissable d’un père mal aimant et d’une mère soumise et terrorisée ? L’héroïne du dernier roman d’Aroussia Nalouti – le premier traduit en français – est à l’image d’une génération entière de femmes maghrébines tentées par l’émancipation et souvent rattrapées par les rigueurs de la tradition.
Zaynab, qui s’est ouvert les chemins de la liberté en travaillant, peine à se défaire de l’image paternelle. Est-ce en pensant à cet homme égoïste et brutal qu’elle soumet son amant à des sautes d’humeurs incessantes ? Est-ce pour venger l’humiliation maternelle qu’elle se consacre avec acharnement à son travail ? Au fil du roman se dessine l’image d’une jeune fille fragile, mais déterminée à se construire en brisant toutes les entraves.
La mort de la mère et le meurtre – symbolique – du père seront l’occasion de guérir des blessures originelles pour entamer une nouvelle vie. Pour devenir femme et peut-être mère, Zaynab comprendra qu’il importe avant tout de ne plus être que la fille de ses parents.
Un récit aux accents universels qui, bien au-delà de la condition de la femme arabe, aborde la question du cheminement de tout être humain.
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Posté Le : 19/11/2006
Posté par : nassima-v
Ecrit par : MFI
Source : www.dzlit.free.fr