Algérie

Zanket Laâreb retrouve sa quiétude d'antan Boufarik



Boufarik respire. Après une explosion sans précédent de la délinquance, la quiétude règne de nouveau dans la ville des Oranges. Jamais la ville n'a vécu un Ramadhan aussi sécurisé. Le secret ' Le déploiement des forces de sécurité. Zanket Laâreb, une rue située au centre-ville, est l'endroit le plus visité par les citoyens qui viennent s'approvisionner en zalabia, cherbet et autres fruits et légumes. Le lieu a retrouvé son calme d'antan après avoir été livré au marché informel où l'insalubrité le disputait aux scènes de violence. Aujourd'hui, Zanket Laâreb respire la sérénité. Les citoyens l'empruntent sans risquer d'être détroussés par les pickpockets qui, d'habitude, sont légion dans cette rue à la recherche d'une victime. C'est que les services de sécurité ont pris les devants. Rien que durant le mois de juin dernier, 65 dealers ont été arrêtés et présentés devant la justice pour vol, agression, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Le boulevard a connu lui aussi une embellie. Les platanes centenaires qui égayent le boulevard ont été sauvés d'une mort lente du fait des mictions des commerçants de l'informel. « Nous n'avons laissé aucun point noir dans la ville sans le sécuriser. Nous avons même placés des agents tout au long du boulevard pour fluidifier la circulation routière et assurer la sécurité des citoyens », précise M. Mesbahi, chef de sûreté de la daïra de Boufarik. Ce déploiement a d'ailleurs permis aux services de sécurité de retrouver, le week-end dernier, deux voitures qui venaient juste d'être volées au quartier populaire des Jésuites. Les propriétaires des véhicules, totalement désemparés, ne croyaient pas leurs yeux lorsqu'ils ont vu leurs véhicules garés devant le commissariat et les voleurs écroués. Il faut dire que cette efficacité est due aussi au fait que les gens se rapprochent de plus en plus des services de sécurité. C'est ainsi que plusieurs criminels ont été arrêtés grâce à la participation des citoyens. Ce nouveau climat réjouit le président de l'Assemblée populaire communale de Boufarik, Kamel Othmani. « L'ordre doit être rétabli dans cette ville menacée par la clochardisation. Sans un service de sécurité efficace, il est difficile de prendre le dessus sur ces dealers qui monopolisent les rues et imposent leur loi en toute impunité. Les lois de la République ne peuvent être respectées sans un service de sécurité intransigeant », estime le P/APC. Mais, ce dernier est conscient que cela ne sera que la moitié de la solution. Son souci est de créer des espaces pour les marchés de proximité afin de mettre fin à l'anarchie que provoque l'informel. « La ville est saturée. Il n'y a aucun espace à exploiter. Pourtant, Boufarik possède un nombre important d'anciennes entreprises dissoutes, comme Aswak et l'Ofla, qui sont fermées depuis plus de 30 ans », souligne-t-il. Pour mettre fin à cette situation, le P/APC compte entamer des procédures pour récupérer ces entreprises situées au centre-ville afin de lancer des projets d'utilité publique.


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