«Les réformes étaient très attendues»
La voix de l’Oranie : Le conseil que vous présidez est de création récente. Peut-on tirer un premier bilan de vos activités ?
M. Zaïm Bensaci : Après trois années d’existence, le conseil national consultatif pour la promotion des PME a fait en sorte d’occuper une place, aujourd’hui, sur l’échiquier et d’apporter sa contribution à la réflexion nationale. A travers les différents rapports que nous transmettons au gouvernement et aux différentes associations et organisations professionnelles qui participent au sein du conseil, nous apportons, petit à petit, notre touche dans la mise en place des réformes économiques en Algérie.- Justement ! Quel regard portez vous sur ces réformes ?
- Je dois dire qu’on suit avec attention et intérêt tout ce qui touche, aujourd’hui, à l’évolution de ces réformes qui étaient, convenons-en, très attendues par les opérateurs économiques. Aussi l’Algérie ne pouvait être en reste d’un marché mondial qui s’organise, de jour en jour. Nous nous réjouissons, ainsi, de la signature de l’accord d’association avec l’Union Européenne et de la prochaine adhésion de l’Algérie à l’organisation mondiale du commerce. Nous estimons, à cet égard, que les réformes ont apporté un plus à la sphère économique algérienne. Et je pense même que, dans les années à venir, nous allons avoir encore plus de retombées positives pour le pays.
- Votre conseil est-il régulièrement «consulté»Â ?
- Bien entendu. Nous sommes une force de proposition. Il faut bien que l’autorité supérieure nous prête l’oreille. D’un autre côté, il ne s’agit pas de proposer pour «proposer». Nous voulons du concret, c’est-à-dire une démarche pragmatique. Nous travaillons, ainsi, en étroite collaboration avec le ministère de la PME notamment avec monsieur le ministre, Mustapha Benbada. Et je dois préciser, à ce sujet, que nous sommes en parfaite symbiose. De même que nous travaillons également avec d’autres institutions comme le CNES par exemple. On essaye, ainsi, chaque jour, de sensibiliser la puissance publique afin qu’il y ait des solutions appropriées. Cela dit, il ne s’agit pas, non plus, pour nous, de tirer des plans sur la comète ou encore de réinventer la roue.
- Quelles sont les actions concrètes que l’on peut inscrire à l’actif de votre conseil ?
- A travers différents accords de coopération, nous avons accès, aujourd’hui, à une expertise nationale et internationale. L’expérience étrangère notamment française, turque, portugaise et espagnole nous ont apporté des éléments nouveaux concernant l’approche que l’on peut faire de la PME dans ses différents aspects. Grâce à la coopération avec l’Union européenne, nous allons disposer, bientôt, d’un site web avec un portail. Les études ont été faites. L’installation est en cours. Au mois de septembre, nous recevrons une délégation de la Confédération générale des PME françaises (CPGME). Il est question de la signature d’un accord dont je ne peux vous dévoiler, pour l’heure, le contenu.
- On évoque parfois une certaine «cacophonie» lorsqu’il s’agit des organisations patronales en Algérie. Partagez-vous ce constat?
- Non, pas tout à fait. Le conseil national consultatif pour la promotion des PME est une institution légale créée en vertu d’une loi d’orientation. Ce conseil est en quelque sorte un parlement des associations professionnelles et des organisations patronales. Effectivement, il y a, aujourd’hui, différentes voix qui s’expriment, différentes voies qui s’esquissent… Je pense que c’est bien et que c’est même nécessaire. Mais qu’il y ait une institution qui puisse synthétiser toutes les préoccupations, cela est encore beaucoup mieux !
Mohamed-Chérif Lachichi
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Posté Le : 31/07/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com