Algérie

Zahouania. Chanteuse de raï : « La scène, un don, un feeling, un langage et un respect du public' »



La chanteuse de raï, Zahouania, demeure et reste une véritable bête de scène. La preuve ! Après avoir allumé le feu au stade de Sidi Bel Abbès, lors de la clôture du Festival du raï, elle a remis ça, mercredi soir, au Casif de Sidi Fredj, Alger. Entretien avec la « joyeuse et diablesse »   C'est quoi le secret de la longévité dans la musique raï '. Je vous assure, sans jurer, qu'il n'y a pas de secret.  Votre célébrité demeure intacte' (rire). C'est grâce au public. Il est fidèle et me le rend bien.  Vous êtes une bête de scène' Il le faut bien ! Un public magnifique comme celui du Casif d'Alger. Cela me stimule, me fait pousser des ailes. Il faut se donner à fond ! Il faut respecter ce public jeune venu se défouler.  Vous donnez tout mais il faut se dire que c'est toujours pas assez .Vous vous rendez-compte '  Tout ce beau monde est là pour vous. Il vous attend avec impatience. Waow ! Cela donne des frissons !  C'est la même réaction du sujet à Alger, Oran, Batna ou il y a quelques jours à Sidi Bel Abbès' Oui ! C'est magique ! Où je vais c'est le même public. Mon programme appris par c'ur ! Hamdoulillah ! C'est un public à tomber. Un public en or. Il me soutient. De ce côté-là-, je suis comblée. Touchons du bois ! Que demander de plus ' Que Dieu protège mon public !  Le secret, c'est que vous savez parler et communiquer avec le public' Eh bien oui ! Il le faut bien ! La communication n'a pas de secret. C'est le respect d'un public qui s'est déplacé massivement pour vous. C'est le feeling, le c'ur, la sensation du langage, la musique ! Le raï !  C'est un don, quoi' C'est un don du ciel, du Bon Dieu.  C'est un jeu de séduction' Vous avez aimé quand je fais ça'(Zahouania fait bouger et virevolter sa tignasse..).  (rire) Oui' Je plais toujours ! (rire)  Vous chantez sur scène d'une manière interactive. C'est à la demande du public. A la carte' J'interprète de nouvelles chansons. Mais quand je monte sur scène, c'est le public. C'est à la demande du public. Je suis là, à l'écoute et au bonheur du public. La chanson qu'il demande, je m'exécute. Je remercie ce public qui afflue vers les scènes nationales. Vous savez, vous avez un public formidable, à Alger. Un public qui respecte tous les artistes. Et puis, j'adore ce que fait Bentorki (directeur de l'Office national de la culture et de l'information, l'ONCI). Il donne la chance à tous les artistes algériens de s'exprimer.  De jeunes artistes sont fans de Zahouania et qui ont fait des featurings( contribution dans le R'n'b) avec vous. Comme le groupe 113, Rim-K, Kore et Balak, Tunisiano' Ils m'appellent et m'invitent pour des featurings. J'ai travaillé avec tous ces jeunes, tout le monde. Sur les albums Raï'n'B Fever II et III, Core, Balak'J'ai travaillé avec Tunisiano, Willy Denzey, Mac Pakora, Magyc System, 113. Enfin, tous les rappeurs ! Je suis vraiment touchée !  Encore une autre énigme, les rappeurs adorent la raïwoman, Zahouania' Ils aiment Zahouania. Hamdoulillah ! On ne demande que la santé ! (saha bark ) !  Vous sortez un nouvel album, là' Oui, bientôt dans quelques jours. Dans même pas quinze jours.  Combien de titres' 12 titres.  Le titre de l'album' Ya Loukan, la chanson-titre.  Mais encore' Il y a des chansons portant sur l'Algérie, Bladi, sur l'exil, l'émigration'  L'amour' Ah ! Oui ! Moi, je chante beaucoup l'amour ! Eh bien, oui ! Les problèmes sociaux. Le peuple, comment il vit. La crise'Il faut que tu retranscrives ce que tu voies, constates, et vis' Ce n'est pas chanter comme ça ! Et exécuter ce que veut le public. On est parmi le peuple, On circule et on voit.  Le raï est-il mort ' Non, Non ! Jamais de la vie. On a traversé le monde avec le raï. Ce que je dis moi, ce que j'ai fait avec.  Il est vivant' En tout cas, pour moi, ça brille toujours. Où je vais c'est chaâla (allumé). Je vais vous dire une chose : on sort, on constate, on va et revient...Des fois, j'anime des fêtes de mariage. La salle est calme. Dès que l'on passe au raï, la piste est envahie. Personne ne reste en place. Toutes les tables sont désertées, vides'Cela est un signe. Le raï est là, vivant ! On a présenté et représenté le raï aux Etas-Unis, en Arabie Saoudite, en Scandinavie, La Russie, la Grande-Bretagne, le Canada'Dans le monde entier, quoi ! Le raï n'est pas resté uniquement en Algérie. Typiquement à Oran. Le raï a dépassé les frontières. C'est la fureur du raï. Il faut se dire qu'il y aura toujours au moins quelqu'un qui demandera une chanson raï. Et ça, c'est beau ! Je pense que c'est un bon signe. Hier, j'étais à Sidi Bel Abbès, à l'occasion du Festival du raï. Oulala, c'est beau !  Toujours Zahouania, joyeuse, joviale, gaie.. Toujours la joie.(rire). Que du bonheur ! Je souhaite la paix. J'aime quand tout le monde a le sourire. Quand je monte sur scène, mon v'u est que le public soit heureux. Et quand il rentre chez-lui, il dort content. Voilà ! Et Ramadan Karim !


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