Zabana sur les écrans du monde Clair obscur - À partir de demain au festival de Toronto

Le film réalisé par la société Laïth Média, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et le Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre, qui relate le parcours d'un héros, sera projeté a partir de demain au Canada, lors de la 37e édition du festival international du film de Toronto qui se déroule du 6 au 16 septembre. Ce festival accueillera le film dans la catégorie « Contemporary World Cinéma », une première pour le cinéma algérien. « Le festival canadien, l'un des plus grands rendez-vous cinématographiques au monde, pourrait être un beau tremplin pour la notoriété et la distribution du film de Saïd Ould Khelif », noteront bon nombre d'observateurs Par ailleurs, le film de Zabana sera également présent à la Mostra de Venise. Ces sélections, difficiles à obtenir, sont déjà des récompenses pour le travail effectué par le réalisateur mais aussi par le scénariste. Ce film, rappelle-t-on, d'une durée de 110 mn, montre le courage des enfants de l'Algérie, dont notamment Zabana, exécuté le 19 juin 1956 à la prison Barberousse (Serkadji), devenant ainsi le premier résistant guillotiné durant la guerre de Libération nationale. Le film évoque la jeunesse de ce héros de la Révolution de Novembre, son engagement précoce dans le mouvement national puis dans la guerre d'indépendance, les circonstances de son arrestation, son procès expéditif par la justice militaire coloniale et son exécution abjecte. Né en 1926 dans le douar d'El Ksar, près de Zahana (Oran), Ahmed Zahana, plus connu sous le nom de Zabana, entame ses études primaires et obtient son certificat d'études dans sa ville natale. La vingtaine à peine entamée, Zabana rejoint les rangs du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) en 1940 où il ne tardera pas à se faire repérer par la police coloniale et être arrêté. Son séjour à la prison n'entamera en rien son dynamisme, ni ses idées. Il reprendra de plus belle ses activités et c'est ainsi qu'il organisera, à la veille du déclenchement de la Révolution, avec l'aide de quelques compagnons, l'attaque contre un poste des gardes forestiers à Oran. En 1954, il fut nommé, par Larbi Ben M'hidi, responsable de la zone de Zahana et fut chargé d'y préparer le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Le 8 novembre 1954, Ahmed Zabana est capturé à El Gaâda conduit d'abord à l'école communale d'El Gaâda, puis à la prison d'Oran le 3 mai 1955, avant d'être transféré vers la prison de Serkadji à Alger le 19 juin 1956, pour y connaître son sort final. Jugé sommairement, il fut condamné à la guillotine devenant ainsi le premier martyr algérien à tomber au champ d'honneur par décapitation.