Algérie

Youssef



Youssef
Youssef est un prénom masculin bien connu de l'onomastique algérienne. Il fait partie des prénoms d'origine biblique et se rapporte au prophète Joseph, l'un des fils du prophète Jacob (en arabe Yaâkoub). Le nom, d'origine sémitique, est, en hébreu, Yasaf, rapporté au verbe asaf "ajouter (en arabe, la même racine a donné adaf), le nom signifierait que Dieu ajoute", le prophète Joseph étant le onzième fils de Jacob qui a eu après lui un autre fils, Benjamin (Ben Yamin). Toute une sourate du Coran est consacrée à Joseph. Une variante targuie de Youssef est Yassif. Poète kabyle du XVII-XVIIIe siècles, c'est, selon Mouloud Mammeri, le plus ancien poète kabyle connu. Le même auteur a déjà reproduit des extraits de son ?uvre dans Poèmes kabyles anciens. Né vers 1680 à Aït Gouaret, il appartenait à la tribu des Ath Jennad, de Grande Kabylie. Cavalier poète, ainsi qu'il a été décrit, il sillonnait la Kabylie, récitant des poèmes, participant aux joutes oratoires, ces concours de poèsie organisés au cours de certaines cérémonies, comme les mariages. Il joua aussi un rôle de médiateur : selon la tradition, son intervention avait empêché une guerre, au cours d'un conflit, entre sa tribu et une tribu voisine. "Son expérience ne dépasse pas le cadre somme toute restreint d'une vie tribale, dont l'horizon le plus lointain est représenté par l'Etat deylical d'Alger, ou plutôt ses agents locaux. Son génie, sa maîtrise du verbe dans une société où le verbe est primordial, sa condition de poète qui fait de lui un intermédiaire privilégié et quasi fonctionnel le désignent tout naturellement pour les relations "internationales", non seulement de son groupe, les Ath Jennad, mais éventuellement des groupes voisins" (M. Mammeri). On a supposé encore, à cause de certains accents guerriers de sa poésie, qu'il aurait lui-même combattu pour défendre sa tribu : il serait devenu une force qui a presque mis fin aux velléités turques qui usèrent de tous les subterfuges pour pénétrer la région des Ath Jennad. Youssef U-Qasi serait mort vers 1747. Véritable légende, la tradition populaire l'investit du prestige des saints. À sa mort, raconte-t-on, on l'enterra en cachette de peur qu'on enlève sa dépouille. Son tombeau se trouve à Aït Gouaret, dans la commune de Timizar (Tizi Ouzou)..M. A. Haddadou[email protected]/* */


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