Une plate-forme du gaz de schisteLe ministre a affirmé que l'exploitation du gaz de schiste ne comportait aucun danger. Un fait que les In Salhis ne sont pas prêts à croire si facilement.Une semaine après le début des manifestations anti-gaz de schiste à In Salah (Tamanrasset), l'heure a été au tour du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, de se déplacer sur les lieux afin de rassurer les contestataires, et leur faire comprendre que l'exploitation de ces ressources non conventionnelles ne constituait aucun danger.En effet, le premier responsable du secteur s'est rendu dans l'après-midi de jeudi dans cette ville où il a tenu une réunion avec les représentants des protestataires, de la société civile, des élus locaux et des notables à l'hôtel Tidikelt. M.Yousfi a appelé les représentants des protestataires à faire preuve de «sagesse» et à «s'assurer des résultats de l'exploitation du gaz de schiste, même s'il faut pour cela, dépêcher un groupe de protestataires, en compagnie d'experts, à l'étranger, pour en avoir le coeur net, et que dans le cas contraire, il sera procédé à l'arrêt de l'exploitation du gaz de schiste dans la région».Le ministre n'a pas manqué de souligner lors de cette rencontre, que les nouvelles techniques utilisées permettent une extraction «sans danger» de ce type de gaz et que «l'Algérie se devait de diversifier ses sources d'énergie». A cet effet, selon le portail TSA, M.Yousfi aurait déclaré qu' «aujourd'hui, il y a une bataille mondiale autour de l'énergie et vous connaissez les conséquences négatives sur notre pays». Faisant allusion à la chute brutale des cours de pétrole et les répercussions que cette chute a eue sur l'économie nationale. Justifiant le recours à l'exploitation des ressources non conventionnelles, M.Yousfi évoquera l'insuffisance des hydrocarbures conventionnels et la cherté des technologies, pour exploiter l'énergie solaire. Soutenant ses propos, il a indiqué que «les ressources conventionnelles ne suffisent plus. On n'a pas de gaz. On aimerait trouver six ou sept puits comme Hassi Messaoud, mais on n'en a pas trouvé».Il est à souligner qu'une quarantaine de notables et d'habitants de In Salah ont quitté la réunion, refusant d'entendre le discours du ministre, le conviant à arrêter le projet d'exploration avant de discuter et parler de perspectives énergétiques.Pour rappel, la première torche de gaz de schiste a été allumée le 27 décembre dernier dans le bassin de l'Ahnet, prés de In Salah. Suite à cela un vague mouvement de protestation a été déclenché le 1er janvier 2015, un mouvement qui s'est poursuivi pour une semaine. Selon des échos, un mouvement de révolte synchronisé serait programmé pour aujourd'hui dans différentes wilayas du Grand Sud. Il s'agit d'un mouvement simultané dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar, Laghouat, Illizi, Ouargla et Ghardaïa.Abdelghani Hamel «C'est à l'Etat de décider»Interrogé sur la situation qui prévaut à In Salah (protestations anti-gaz de schiste), à l'issue d'une réunion avec les responsables de la Sûreté nationale, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Abdelghani Hamel, a déclaré que «à titre préventif, nous avons pré-positionné des unités de maintien et de rétablissement de l'ordre à In Salah» en précisant que les dispositions à prendre ne sont pas du ressort de la Dgsn. «C'est à l'Etat de décider» a-t-il souligné.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kheireddine BOUKHALFA
Source : www.lexpressiondz.com