Algérie

Yousfi à l'APS



Yousfi à l'APS
Le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, a assuré lundi que le potentiel algérien en hydrocarbures demeurait important en dépit de la baisse du volume des réserves en place dans les gisements exploités."Il est (...) tout à fait normal que le volume des réserves initialement en place dans les gisements exploités depuis longtemps observe une baisse correspondant aux quantités extraites", a indiqué M. Yousfi dans un entretien accordé à l'APS à l'occasion du 43e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Cependant, a-t-il poursuivi, "le potentiel en hydrocarbures mis en évidence par les découvertes réalisées représente des volumes cumulés dépassant ceux produit durant la même période".Selon le ministre, les volumes obtenus après réévaluation des gisements découverts sont plus importants dans certains cas que ceux initialement annoncés. "Parallèlement aux travaux de recherche, la plupart des découvertes sont suivies d'un certain nombre de travaux, notamment les forages dits de délinéation", explique M. Yousfi, ajoutant que le traitement et l'analyse des données générées par ces travaux permettent de réévaluer les découvertes déjà réalisées.Ces travaux aboutissent souvent à des résultats différents de ceux annoncés lors de la réalisation de la découverte, alors que dans certains cas, les volumes obtenus après réévaluation sont plus importants que ceux initialement annoncés", a dit le ministre, rappelant que la plupart de ces gisements ne sont pas encore développés.A cet effet, une nouvelle phase d'intensification des efforts d'exploitation a été entamée dans tous les bassins sédimentaires de l'ensemble du domaine minier national d'hydrocarbures conventionnels. A court et moyens termes, c'est sur ce dernier type d'hydrocarbures que seront consolidés les niveaux de production" a-t-il ajouté.S'agissant, en outre, les hydrocarbures non conventionnels, M. Yousfi a affirmé que l'Algérie occupe aujourd'hui le troisième rang mondial en termes de possession d'hydrocarbures non conventionnels. "Nous avons la confirmation de l'existence d'un grand potentiel. (...) des publications faites par des bureaux spécialisés internationaux (...) classent l'Algérie au troisième rang mondial en termes de possession de telles ressources", a souligné M. Yousfi, ajoutant que ces classements convergent avec les évaluations officielles de l'Algérie.L'étude de développement de ces ressources est inscrite dans la politique de valorisation des ressources en hydrocarbures, selon le ministre qui affirme que le développement de ces ressources représentera "un apport très important en termes de réserves, dont les volumes s'ajouteront à ceux identifiés sur les gisement d'hydrocarbures conventionnels".A propos du démarrage de la production d'hydrocarbures en offshore en Algérie, M. Yousfi a affirmé que des travaux de prospection et de recherche sont déjà entamés sur les côtes algériennes et sont appelés à s'intensifier dans les prochaines années. "Une fois les études et les travaux en cours achevés, ils permettront de déterminer le potentiel d'hydrocarbures en place et de dégager des leads et des prospects", a souligné le ministre.Il a précisé que la production en offshore doit passer par toutes les étapes, auxquelles s'ajoutent les opérations de réalisation de plans de développement.Nationalisation des hydrocarbures: Sonatrach a relevé le défi"Toutes les opportunités qu'offre notre domaine minier offshore seront exploitées dans la perspectives de la mise en évidence de son potentiel et de l'exploitation de ses gisements", souligne le ministre à cet effet.Evoquant, d'autre part, le 43e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur le secteur des hydrocarbures, M. Yousfi a affirmé que la prise de contrôle par l'Algérie de ses gisements d'hydrocarbures le 24 février 1971, a amené la compagnie nationale Sonatrach à "relever les défis qui s'imposaient", soulignant que le groupe pétrolier est aujourd'hui totalement intégré de l'Amont à la commercialisation.Sonatrach réalise des performances appréciables et les résultats de l'année 2013, notamment en matière de renouvellement des réserves, sont "très prometteurs", a-t-il noté.Concernant la sécurité des complexes de production d'hydrocarbures et en particulier du complexe gazier de Tiguentourine (Illizi), visé par un attentat terroriste en janvier 2013, le ministre a réitéré que les services de sécurité algériens déploient tous les efforts nécessaires, humains et matériels, afin que toutes les installations ainsi que le personnel y travaillant, soient parfaitement sécurisés."Le redéploiement de ces efforts ne concerne pas seulement le champ de Tiguentourine, mais toutes les installations énergétiques du pays", a-t-il précisé dans ce sens, ajoutant que des mesures spécifiques sont prises avec les autorités "afin d'éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir, et de fournir aux partenaires une assurance maximale dans le domaine de la sécurité de leur personnel".Concernant le programme national de développement de l'industrie pétrochimique, le ministre a rappelé que ce programme destiné à renforcer le tissu industriel national, vise à "maximiser la plus-value des produits de la transformation des matières premières" et aussi à satisfaire les besoins du marché national en produits pétrochimiques.La réalisation des projets identifiés dans le cadre de ce programme nécessite des investissements dépassant 20 milliards de dollars, selon les estimations du ministre. Ce programme, qui sera réalisé en partenariat avec acquisition de savoir-faire et de transfert de technologie "offrira une opportunité réelle pour, non seulement développer un pan important de notre économie, mais aussi réduire les importations et accéder au marché international", a souligné le ministre, affirmant que tous les projets qui y sont inscrits sont conçus dans une optique d'intégration optimale et évolutive des produits qui seront fabriqués.Le ministre a, toutefois, précisé que les projets adossés aux nouvelles raffineries actuellement en maturation n'ont pas encore été évalués.Par ailleurs, l'Algérie disposera, à terme, d'une capacité supplémentaire de production de GNL de l'ordre de 12 milliards m3 par an à la faveur de la remise en service récente du train de liquéfaction de Skikda d'une capacité de 6 milliards m3 par an mais aussi l'entrée en production prévue cette année d'une deuxième unité de la même capacité, a fait savoir M. Yousfi.




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