Algérie

Youcef Yousfi présente son argumentaire Alors que des députés de l'Alliance de l'Algérie verte et du FLN rejettent le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures



Youcef Yousfi présente son argumentaire                                    Alors que des députés de l'Alliance de l'Algérie verte et du FLN rejettent le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures
Si elle ne développait pas ses ressources énergétiques, l'Algérie serait contrainte d'importer, à l'horizon 2030, pour 80 milliards de
dollars en produits énergétiques. Ses besoins en énergie électrique se chiffreront, eux, à cette échéance, à 130 000 gigawatts. La consommation en gaz naturel augmentera également, pour se situer autour de 60 milliards de mètres cubes par an.
Ces données chiffrées ont été avancées, hier, par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en réponse aux questions posées par les députés, à l'occasion du débat en plénière autour du nouveau projet de loi sur les hydrocarbures.
M. Yousfi a par ailleurs estimé que les importations en carburants, notamment en gasoil ne sont pas aussi importantes que certains le pensent. Et ces importations continueront, tant qu'on n'est pas encore arrivé à relever nos capacités de raffinage, a-t-il relevé, rappelant que six projets de construction d'unités de raffinage sont prévus et qu'il y aura des pôles d'industrie autour de ces raffineries.
Le ministre de l'Energie a révélé dans ce chapitre qu'un complexe dédié à l'industrie du plastique est projeté dans la wilaya de Skikda, pour un investissement estimé à dix milliards de dollars. Il a aussi rappelé les projets des 12 000 mégawatts à réaliser dans l'intervalle
2013-2017. C'est, a-t-il souligné, 20 milliards de dollars d'investissement, à injecter dans le secteur de l'électricité.Youcef Yousfi a laissé transparaître dans son intervention que le pays ne dispose pas d'une diversité de choix en matière de ressources énergétiques, affirmant que le nucléaire nécessite de la ressource et qu'il faut réaliser dans le long terme. Il faut une quinzaine d'années pour monter un projet en nucléaire. De plus, a-t-il ajouté, «ce sont des sites qui posent problème en termes de foncier et de géologie. Où allons-nous les implanter ' Dans les régions du Sud, où les questions d'ordre sismique ne se posent pas, mais il y a raréfacation dans les ressources hydriques. Dans le nord du pays, il y a de l'eau, mais la sismicité constitue une contrainte», explique le ministre qui avance ce chiffre pour illustrer la complexité de la tâche en matière nucléaire : la France, un pays qui dispose d'un important arsenal nucléaire mobilise 40 milliards de mètres cubes d'eau par an pour faire tourner ses sites nucléaires. Youcef Yousfi a exposé une litanie de données pour essayer de convaincre les députés de la nécessité de mettre en place une législation pétrolière attractive, pour pourvoir couvrir les besoins énergétiques du pays et permettre à l'économie nationale de se développer en tirant profit des recettes des hydrocarbures.
Le ministre a-t-il convaincu ' Des députés du FLN ont demandé, dans leurs interventions, que soient supprimées toutes les dispositions se rapportant au gaz de schiste.
Des parlementaires de l'Alliance de l'Algérie verte ont exprimé des réserves, concernant l'exploitation du non conventionnel. Le Parti des travailleurs (PT) a étalé une série d'arguments pour défendre le projet de loi en question. Le porte-parole de son groupe parlementaire, Djelloul Djoudi, a relevé que l'Algérie dispose de grandes réserves en gaz de schiste, et qu'elle devrait exploiter cette richesse pour continuer à financer son économie.
Y. S.


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