Algérie

Youcef Yousfi exige une technologie prouvée pour le développement des énergies renouvelables



Youcef Yousfi exige une technologie prouvée pour le développement des énergies renouvelables
L’Algérie ne servira pas de cobaye pour ses fournisseurs
Pour son programme des énergies renouvelables, l’Algérie n’acceptera que les équipements et les infrastructures dont la technologie et l’efficacité ont déjà été prouvées et expérimentées ailleurs. Nous ne servirons pas de cobaye ni de champ d’expérimentation, a affirmé le ministre de l’énergie et des mines, Youcef yousfi. La mise en oeuvre du programme national de développement des énergies renouvelables, prévue à partir du premier trimestre 2011, permettra la création de quelque 200 000 emplois, selon le ministre. Ce programme porte sur 65 projets qui permettront, dans un premier temps, de produire 2 600 MW d’électricité dont 2 000 MW destinés à l’exportation à l’horizon 2020, a indiqué hier M. Yousfi au forum d’El-Moudjahid, précisant que 100 000 emplois devraient être créés dans la production nationale et 100 000 autres dans l’exportation.

Il a rappelé que la mise en place de ce projet permettra de produire 40 % des besoins en électricité du pays à partir des énergies solaire et éolienne en 2020. Ce programme, qui nécessitera un soutien conséquent des pouvoirs publics et la mobilisation du secteur industriel public et privé, permettra également à l’Algérie d’exporter 2 000 à 3 000 mégawatts d’électricité solaire, en partenariat avec des Européens, d’ici à 2030.

Le ministre a précisé que la démarche de l’Algérie, en matière d’énergies renouvelables, intègre les dimensions de « maîtrise de technologie, maîtrise industrielle, sociale et commerciale », ajoutant que la priorité des pouvoirs publics pour les années à venir est de sélectionner les technologies les plus appropriées aux conditions d’environnement.

Pour ce faire, M. Yousfi a rappelé que l’Algérie compte développer son programme des énergies renouvelables avec ses propres moyens, mais également avec tous les partenaires qui souhaiteraient l’accompagner, dans l’intérêt mutuel.

Il a précisé que durant la première phase de ce programme, l’Algérie procédera à l’expérimentation de toutes les techniques, pour voir lesquelles s’adaptent aux conditions locales et préparer le terrain à la fabrication des équipements en Algérie. La deuxième phase sera consacrée à la construction des infrastructures nécessaires pour les équipements.

Il a indiqué, à ce titre, que des appels d’offres ont déjà été lancés pour la fabrication de panneaux solaires. Enfin, la troisième phase doit être marquée par le lancement de la production. Interrogé sur la mise en service du gazoduc Medgaz, le ministre a répondu que l’inauguration a été retardée en raison de quelques problèmes techniques.

Comme pour affirmer la détermination de l’Etat de miser sur le gaz, le ministre a rappelé que Sonatrach maintient ses investissements à long terme en consacrant plus de 60 milliards de dollars jusqu’à 2014 afin d’accroître ses capacités d’exportation de gaz. L’Algérie exportera, à travers les deux gazoducs passant par l’Italie et l’Espagne, 12 % des besoins de l’Europe, en plus du Medgaz qui a une livraison de 8 milliards de mètres cubes. Actuellement, l’Algérie en exporte 62 milliards m3.



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