Algérie

«Yennayer, un symbole et une histoire»


La direction de la culture organise une semaine de festivités pour célébrer Yennayer, et le mouvement associatif se mobilise pour marquer l'événement dans plusieurs communes de la wilaya.La première célébration de Yennayer après son officialisation revêt un cachet particulier, cette année, notamment avec la mobilisation des institutions publiques pour marquer le premier jour de l'an berbère. D'ailleurs, à Tizi Ouzou, la direction de la culture a mis sur pied, en collaboration avec l'université Mouloud Mammeri, le Haut-Commissariat à l'amazighité, le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, ainsi que le mouvement associatif, un programme d'activités qui s'étale sur une semaine de festivités.
Des artisans, universitaires, auteurs, peintres, comédiens, entre autres, venus d'une vingtaine de wilayas du pays, notamment Tlemcen, Ghardaïa, Tipasa, Bouira, Chlef, Bordj Bou Arréridj, Oum El Bouaghi, Boumerdès, Illizi, Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Tébessa, Blida, Khenchela, Souk Ahras, Alger, Sétif et Batna, prennent part à ce rendez-vous.
Placée sous le signe «Yennayer, fête nationale pour l'un des repères de l'identité algérienne», cette célébration porte notamment sur le marché de Yennayer. De la poterie, la vannerie, le tapis, la forge et des produits agricoles (huiles, miel, figues sèches, légumes secs et plantes médicinales) sont mis en vente, à l'occasion, à la placette de l'actuel musée de la ville et au niveau de celle de l'ancienne gare routière.
La maison de la culture Mouloud Mammeri abrite également une exposition de livres de sculpture, peinture, calligraphie, et des photographies et objets traditionnels mises en place par des associations et organismes publics. L'ouverture de cette semaine culturelle a été faite dimanche, avec, à la clef, un séminaire sous le thème «Yennayer, un symbole et une histoire plusieurs fois millénaire».
La première journée de cette rencontre a été animée par Slimane Hachi, chercheur, anthropologue et directeur du CNRPAH d'Alger, Abdenour Abdeslam, écrivain, Brahim Tazarart, éditeur et auteur Saïd Chemakh, enseignant à l'université Mouloud Mammeri, et Hamid Bilek, archéologue et ancien cadre au HCA.
D'autres infrastructures, relevant du même secteur ont été également mobilisées pour marquer l'événement, comme la bibliothèque centrale de la ville de Tizi Ouzou, qui abrite une exposition de livres sur Yennayer, tout comme la Cinémathèque, qui a programmé la projection de plusieurs productions, comme les films Na Taous, de Sid Ali Mazif, Arezki l'indigène, de Djamal Bendedouche, La Langue de Zahra, de Fatima Sissani, L'Insoumis, de Liazid Khodja et Rachid Benallal, Fadhma n'Soumer, de Belkacem Hadjadj et La montagne de Baya, de Azzedine Meddour. Le théâtre régional Kateb Yacine est aussi au rendez-vous avec le nouvel an berbère puisque des pièces théâtrales y sont au menu.
Lors de la cérémonie d'ouverture de la semaine de Yennayer 2968, qui s'est déroulée en présence des représentants du wali, du président de l'APW, Youcef Aouchiche, du maire Ouahab Aït Menguellet, des députés et sénateurs, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, a estimé que «cette année, la célébration de ce grand jour revêt un caractère historique après son officialisation par le président de la République qui l'a décrétée journée nationale, chômée et payée, au grand bonheur de l'ensemble du peuple algérien.
Ainsi, ce premier jour de l'an amazigh est l'un des puissants dénominateurs communs, pour le peuple algérien, qui consolide notre histoire et notre culture», a-t-elle déclaré, avant d'ajouter qu'il est de tradition, «qu'il soit célébré dans un esprit de partage, de communion, de solidarité et beaucoup de joie dans notre pays et même à l'échelle nord-africaine».
La direction de la jeunesse et des sports n'est pas en reste des festivités de Yennayer, puisque des activités sont aussi au programme dans ses établissements à travers les différentes communes, comme Maâtkas, Ouaguenou, Aït Aïssa Mimoun, Iboudrarene et Assi Youcef. Par ailleurs, le mouvement associatif se mobilise aussi pour perpétuer cette tradition millénaire par des festivités et de par le rituel repas de couscous au poulet. La même tradition sera perpétuée dans des communes comme Makouda, Timizart, Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Draâ El Mizan, Ouadhias, Tigzirt et Boghni.
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