La wilaya de Tissemsilt, à l'instar des autres régions du pays, célèbre le premier jour de l'an berbère. Un jour qui correspond, selon les régions, au 10,11, 12, ou 13 janvier. L'histoire de cette fête remonte à près de 300 ans dans l'histoire de l'Afrique du Nord.Le peuple autochtone utilisait un calendrier agraire, qui lui permettait de connaître les différentes saisons et répartissait les travaux agricoles. Il s'agit du calendrier grégorien par référence au pape Grégoire XIII, qui a réformé le calendrier julien, qui accusait un grand retard. Grégoire divisa l'année en 365 jours, rajouta un jour supplémentaire au mois de février (un rajout qui doit se faire tous les 04 ans) et qui a supprimé le retard de 10 qu'accusait le calendrier julien en passant du jeudi 04 octobre 1582 au vendredi 15 octobre. Aujourd'hui encore le calendrier agraire est en usage pour les différents travaux agricoles et les vieilles femmes continuent à compter les saisons selon ce calendrier. Le premier jour de l'an de ce calendrier dit fête de Yennayer un mot composé qui veut dire «yen», qui signifie «un» et «n'ayyer» qui veut dire du «mois» soit «premier du mois», est toujours célébré par les Maghrébins avec des variantes. Dans l'Ouarsenis le repas de Yennayer est composé de l'incontournable couscous au poulet. Généralement il est préparé avec du poulet et des légumes secs. Pour souhaiter une année agricole prospère. Dans certaines régions on continue à préparer la soupe aux 07 légumes verts, ou herbes dans d'autres, la soupe est remplacée par la galette aux 07 herbes, toujours pour souhaiter que la nouvelle année soit bénéfique pour l'agriculture. La maison est embellie et les trois pierres du foyer sur lequel on préparait jadis à manger sont remplacées par d'autres neuves. Autour du plat du nouvel an on dépose un nombre de cuillères égal à celui des membres de la famille, même si certains sont absents. La cuillère de l'absent est symboliquement posée pour souhaiter un retour parmi les siens. Aujourd'hui, Yennayer demeure l'une des plus anciennes fêtes encore célébrées par les habitants de l'Afrique du Nord, qui ont perdu beaucoup de leurs traditions sacrifiées sur l'autel de la «modernité » et d'une crise identitaire, qui ne cesse de s'amplifier.
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Posté Le : 12/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour
Source : www.lnr-dz.com