Algérie

Yennayer, an I



C'est au moment où le Président ne peut plus parler, arabe, algérien, anglais ou les 7 langues dont on dit qu'il maîtrise, qu'il décide que l'on doit parler tamazight. Concordance de temps en temps de disette ou calcul politique sur la base d'un calcul de calendrier, l'économie des mots renvoie à l'économie tout court. Car on aurait bien aimé un discours en tamazight qui nous explique ses intentions futures, le nom du dauphin qu'il a choisi ou du requin pressenti pour prendre sa place, s'il consent bien sûr à la laisser.Qu'il nous explique aussi le passé récent, pas celui d'il y a 2968 ans, mais comment depuis 1999, il a dépensé 1000 milliards de dollars pour finalement instituer une loi de finances destinée à appauvrir tout le monde afin de récupérer quelques dinars pour subvenir aux énormes dépenses de l'Etat. Il ne dira rien. Peut-être écrira-t-il un mot, mais dans quelle langue ' Celle du bois, du fer ou du velours ' Ce qui repose le problème, après l'adoption de tamazight langue d'Etat, de sa transcription.
Caractères latins ou arabes ' Dans cet affrontement plus idéologique que scientifique, la proposition la plus sensée semble être de faire de tamazight une langue libre, flottante, qui s'écrit aussi bien en alphabet arabe ou latin que d'ailleurs dans n'importe quelle autre graphie. L'officialisation de sa transcription peut la tuer, elle qui a résisté des milliers d'années en étant peu écrite, et la figer dans un alphabet décidé peut la restreindre en la rattachant à un centre géopolitique alors qu'elle est elle-même son propre centre.
En caractères chinois ou perses, horizontalement ou verticalement comme le tifinagh, elle deviendrait ainsi la seule langue libre qui s'écrit librement. Mais il ne faut pas oublier le plus important, décider d'une langue et de sa transcription est une chose, que faire avec en est une autre tout aussi importante. Il faut maintenant écrire, dire, construire. L'Algérie a encore au moins 3000 ans à vivre, il va falloir les remplir.


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